Bonne nouvelle pour la société Volocopter. Cette dernière vient de planifier des dates d’essais pour ses essais officiels en France. La start-up Allemande testera son taxi volant autonome eVTOL VoloCity en juin 2021 à l’aérodrome de Pontoise. Il ne s’agit finalement que la suite logique de son annonce l’an passé sur la conformité de son appareil aux normes Européennes.
Le test grandeur nature du taxi volant sur l’aéroport de Pontoise
Avec cet évènement, il semble que l’île de France veuille se positionner comme un acteur marquant dans le domaine des nouvelles mobilités urbaines, et notamment celles aériennes. Valérie Pécresse, la présidente de la région a d’ailleurs affirmer concernant sa région que c’est “le lieu où s’invente le futur et l’aéronautique de demain”.
D’ailleurs, dans le même temps, la RATP, le groupe ADP (Aéroport de Paris), et Choose Paris, ainsi que la région a annoncé le lancement d’une filière de mobilité aérienne urbaine. Une volonté collective de pouvoir démontrer les capacités d’innovation de la région pour les Jeux Olympiques de 2024.
Concernant l’aérodrome de Pontoise, celui-ci serait donc la future zone de tests pour tous les nouveaux engins de mobilités urbaines. Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP cite les avantages du lieu. il s’agit pour lui “d’une zone péri-urbaine avec des riverains d’un côté de l’aérodrome mais pas de l’autre”.
D’ailleurs, le groupe ADP espère bien par la suite recevoir d’autres acteurs du domaine, et ainsi devenir la zone de tests “en environnement réel” de référence. Sur place, on retrouve deux tours de contrôle, et des pompiers pour sécuriser l’ensemble des essais.
Le lancement d’un appel d’intérêt à l’international
L’île de France et le Groupe ADP souhaite attirer des acteurs internationaux, qui pourraient mener des tests grandeur nature sur la structure. Un appel à d’intérêt à l’international a donc été lancé, où chaque partenaire peut choisir entre 5 catégories différentes:
- Véhicules (constructeurs et équipementiers)
- Infrastructure (énergéticiens ou constructeurs de vertiports)
- Intégration de l’espace aérien
- Opérations
- Acceptabilité
Même si les dossiers sont déposés, une première sélection sera annoncée le 18 décembre. Comme l’explique Sébastien Couturier, le but serait d’avoir “entre trois et cinq acteurs par domaine afin d’avoir les plus crédibles du marché”.
Envisager différents types d’utilisation
Les acteurs impliqués dans cette zone d’essais nouvelle génération va également réfléchir aux différents types d’usage qui sont possibles avec les engins volant. Il semblent notamment particulièrement intéressant dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19. Pour Catherine Guillouard, PDG du groupe RATP, il serait ainsi possible d’inventer “des ponts multimodaux entre les aéroports et les gares, des usages d’affaires avec des couloirs de transport d’un pôle tertiaire à un pôle industriel, des usages plus touristiques et des usages de désenclavement du territoire”.
Si de telles solutions future sont envisageables, elles ne sont, pour l’heure, qu’au stade de l’idée de futurs développements.
Yvan Dupuy