Chères lectrices, chers lecteurs,
Le rapprochement entre Deezer et Orange l’an dernier aurait-il échapper à Google, certainement trop préoccupé entre ses changements de direction, son nouvel algorithme, et ses autres projets de partenariats ? Aujourd’hui google semble rattraper le temps perdu sur le potentiel de la musique “online”, avec son nouveau projet “Google Music”. Objectif: prendre une belle part de marché.
Un modèle “particulier”
Après avoir tenté de négocier avec les majors du secteur, et ayant trouvé ces dernières peu collaboratives, Google décide de se passer d’elles et de leur accord pour lancer son nouveau concept Google Music. En réalité, Google va imiter le concept lancé récemment par Amazon, à laquelle ce dernier avait associé la technologie de stockage de Cloud Computing. Le principe de Google Music est de faire participer au maximum les internautes, en leur proposant de partager eux-mêmes leur musiques sur les serveurs de Google, à partir desquels les autres pourraient télécharger gratuitement.
Selon Jamie Roseberg, ce modèle serait totalement légale. Elle affirme à ce sujet: «Il s’agit vraiment d’un service de stockage personnel, comme lorsque vous transférez de la musique sur un iPad ou sur un disque dur de sauvegarde, donc ce service ne nécessite pas de licence auprès de l’industrie musicale»
Des avis divergent sur l’éthique du principe
Personnellement, je pense que ce système se rapproche fortement d’un peer to peer totalement gratuit. De plus, il ne respecte pas les lois du marché, de la libre concurrence et fausse le marché, de par sa gratuité et son principe même. Les maisons d’éditions comme Sony Music a d’ailleurs averti que toutes les options juridiques seraient envisageables. Il est quand même inquiétant que des concurrents parlent d’ores et déjà de procès, avant même le lancement du service.
Alors Google n’en fait-il qu’à sa tête ? en phase de lancement, probablement. Google affirme toutefois sa volonté de garder de bons termes avec les maisons d’éditions, et de vouloir réellement aboutir sur des négociations “gagnant-gagnant”.
Toujours est-il qu’avec un tel principe, Google se sert habilement du négative buzz pour faire connaître son nouveau Google Music. Une belle stratégie marketing, toujours limite au niveau éthique….
Bien à vous,
Yvan Dupuy
Rien ne remplacera le fait d’acheter un disque, surtout sur le lieu d’un concert. La dématérialisation reste un peu froid (en se qui me concerne)