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Crédit photo: Smartway

De nombreuses start-ups veulent investir aujourd’hui le domaine du gaspillage alimentaire. C’est le cas de la jeune pousse Française Zéro-Gâchis. Cette dernière annonce une double nouvelle la concernant. Elle annonce d’une part une levée de fonds d’un montant de 10 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs, mais aussi une nouvelle dénomination, en se rebaptisant Smartway.

Smartway: miser sur le développement européen

Parmi les investisseurs ayant mis la main au pot, c’est principalement Supernova Invest qui s’est positionné. Evolem Start, Holnest, IDIA Capital Investissement et UNEXO, le fonds d’investissement du Crédit Agricole ont également pris part au financement.

Elle a été fondée en 2012 par Paul-Adrien et Christophe Menez. A l’époque, elle concentrait ses efforts pour lutter contre le gâchis alimentaire dans le domaine des grandes surfaces, et de la grande distribution, auprès d’acteurs comme Auchan, Leclerc, ou Intermarché. Elle a développé une plateforme fonctionnant à base d’intelligence artificielle, baptisée «Food Waste Management System». En fait, ce système permet aux équipes et chefs de rayon de détecter les produits qui arrivent à péremption, et de pouvoir les revaloriser et les mettre en avant auprès des clients.

Smartway n’est pas le seul acteur, en France, à être actif sur ce segment de marché. Phenix et ses ambitions Européennes, ou bien encore la Nantaise Verteego sont des concurrentes sérieuses.

Des objectifs ambitieux pour 2025 en Europe

Les résultats concernant le gaspillage alimentaire affiché par la jeune pousse sont évoquant, puisque cette dernière annonce, en moyenne, une réduction de 80% de ce dernier, pour les entreprises utilisant sa solution, avec une augmentation en parallèle de 51% du résultat net.

«Nous avons créé Smartway pour réduire le gaspillage alimentaire et prouver que cette réduction pouvait rimer avec profitabilité»

Paul-Adrien et Christophe Menez

Tous les ans, ce sont pas moins de 10 millions de tonnes d’aliments qui finissent à la poubelle, pour un montant estimé de 16 milliards d’euros gaspillés, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

Après avoir implanté sa solution dans pas moins de 400 magasins en France, elle nourrit désormais des ambitions à l’échelle Européenne. Elle souhaite en effet s’implanter plus largement en Europe, avec un objectif de 4000 points de ventes équipés d’ici 2025.

Les premiers pays qu’elle vise en terme de développement sont ceux qu’elle connait déjà: la France, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Belgique. Elle envisage également une expansion dans les pays de l’Est, plus précisément en Roumanie.

Yvan Dupuy