Boks est une jeune start-up Toulousaine qui a développé un casier connecté de réception de colis pour les particuliers. Elle vient de lever la somme de 1,2M€ afin de se développer commercialement, et de faire face à ses concurrents.
La vente en ligne favorisée par le confinement
Ayant connu une croissance de 15% en 2019 selon la Fevad le e-commerce se porte bien. Cette tendance n’est, pour l’heure, par prêt de s’arrêter, car de plus en plus d’enseignes devront se mettre au commerce en ligne si elles veulent survivre économiquement au désastre du confinement.
Et, c’est sur le domaine de l’acheminement du colis que Boks se positionne. Aller récupérer ses colis après le travail relève en effet souvent du parcours du combattant, et de plus en plus de Français sont ouverts à d’autres solutions, comme le déclare Olivier de Rodellec, co-fondateur (l’autre co-fondateur étant Adrien Oksman): “80% des Français·es souhaitent recevoir leur colis à leur domicile et cette impossibilité engendre une grande frustration”.
C’est pour cette raison que les deux entrepreneurs ont voulu développé une solution de casiers connectés de réception de colis , qui permet à la fois de se protéger du virus, mais aussi d’avoir des livraisons plus sûres.
Rendre la réception de colis aussi simple que celle du courrier
Au lancement de leur jeune entreprise, les deux fondateurs n’avait qu’un but: “rendre la réception de colis aussi simple que celle du courrier”ils ont donc à ce titre, conçu une boîte à colis pour les particuliers, très sécurisée afin que ces derniers puissent réceptionner les colis en toute sécurité durant leur absence.
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Mr Rodellec donne un peu plus de détails sur le fonctionnement de son système: “Juste avant d’accéder au paiement, il suffit d’ouvrir l’application Boks et de demander la génération d’un code unique qui sera associé à l’étiquette de livraison”. Une fois informé, le livreur sera informé qu’il doit saisir le code pour pouvoir déposer le colis. Le destinataire sera quant à lui prévenu de la livraison du colis par l’entreprise de transport. Il ne restera plus qu’au client à ouvrir son casier en l’ouvrant en approchant son portable, connecté par Bluetooth. “Il suffira alors de sortir son colis et d’indiquer le nombre restant dans la boîte”.
Les boks sont de plus collectifs, et peuvent contenir plusieurs paquets. Les biens sont protégés grâce à des codes d’ouverture qui sont stockés dans le cloud de Bok. En outre, ces derniers disposent également d’une fonctionnalité de messagerie: ”Un peu comme WhatsApp, il est possible de proposer à un voisin qui est en congés de récupérer son colis chez soi pour désencombrer la boîte” .
D’autres utilisations possibles
Basé sur la génération d’un code, la solution peut donc se déployer sur de nombreux autres usages, comme le pense son fondateur Mr Rodellec
“Il est possible d’envoyer un code à son neveu pour qu’il puisse déposer un livre ou à un commerçant de proximité comme un cordonnier par exemple. Ce système peut fluidifier la consommation du commerce de proximité”
Dans un futur assez proche, les cofondateurs imaginent aussi pouvoir développer Boks pour que ces utilisateurs puissent effectuer un retour. La seule problématique içi est que cette phase nécessite la création d’une interface particulière pour les transporteurs.
L’ un des autres avantages des boks est qu’ils peuvent être installés en intérieur, comme en extérieur, comme l’explique Mr Rodellec: “Elles sont facilement déployables car tout fonctionne par bluetooth. Elles fonctionnent grâce à une pile industrielle qui a une durée de vie de deux ans et sont donc très économes en énergie”.
En terme de business modèle, une installation commune coutera 2 à 4 euros par mois à chaque locataire ou propriétaire. Les bailleurs sociaux peuvent donc être aussi intéressés: “Ces derniers ont compris l’importance de proposer un tel service à leurs clients” affirme Mr Rodellec.
Grâce à cette levée de fonds, la jeune pousse compte continuer le développement technique de son produit, mais aussi l’aspect commercial, jusqu’à, pourquoi pas, devenir le leader du marché.
Yvan Dupuy