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Crédits: Pixabay

Une équipe de chercheurs Français de Clinatec, en association avec le Centre d’énergie Atomique de Grenoble (CEA) ont mis un point des implants qui, placés dans le cerveau d’une personne tétraplégique, lui redonne la possibilité de marcher grâce à un exosquelette.

Des testés menés un sur un Lyonnais de 28 ans

Ces tests ont été rendus publiques dans la revue scientifique “The Lancet Neurology“, du octobre 2019. Et, si Clinatech avait déjà reçu l’autorisation fin 2015 de la part de la Direction de Recherche de la clinique et des autorités règlementaires pour démarrer cet essai clinique, son protocole a pu être appliqué sur un lyonnais de 28 ans devenu tétraplégique suite à une chute.

A l’origine du projet, le professeur Benalid se félicite du projet, comme on peut le lire sur le communiqué de presse du CEA.

“Ce dispositif est une avancée importante pour l’autonomie des personnes handicapées. Nous sommes très fiers de cette preuve de concept et réfléchissons déjà à de nouvelles applications pour faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap moteur sévère”

Le Brain Computer Interface décrypte les signaux électriques

Baptisé Brain Computer Interface, il repose sur le concept que qu’imaginer ou exécuter un mouvement provoque la même activité cérébrale au niveau du cortex.

Ainsi, deux implants “Wimagine” de 5 cm de largeur ont été placé au niveau des zones qui contrôlent le mouvement dans le cerveau d’un patient en juin 2017.

Concrètement, lorsque le patient pense à exécuter un mouvement, les données sont enregistrées par les capteurs, et ces dernières sont transmises à un ordinateur. Elles sont ensuite traduites et envoyées à l’exosquelette.

exosquelette bci

Grâce à ce dispositif, le patient sur lequel ont été menés les tests, il a pu remarcher sur une distance de 145 mètres, faisant 480 pas en 39 sessions. Il a même pu toucher des objets.

L’équipe de chercheurs et médecins a été surpris par la fiabilité du système, qui fonctionne depuis 2 ans maintenant. Ils redoutaient en effet que la plasticité du cerveau n’entrave le fonctionnement, ce qui n’ pas été le cas.

Déjà primée l’or du Grand Prix de l’Innovation ID16, la société Wandercraft touche donc au but ultime cette nouvelle prouesse. Elle a d’ailleurs pu commencé la commercialisation de ce dernier en mai 2019 en France, mais aussi en Europe.

Dans le futur , les sociétés travaillant autour de ces exosquelettes pensent à de nombreux domaines d’applications. Un usage à domicile reste le Graal, ce qui, pour l’instant, demande encore un certain développement.

Yvan Dupuy