Alors que les différents acteurs du segment continuent à travailler dur pour se positionner sur le segment des véhicules autonomes, les acteurs de cet écosystème sont également très actifs en la matière. C’est le cas par exemple de la start-up Oxbotica.Cette dernière souhaite en effet exporter la technologie des logiciels pour véhicules autonomes dans des applications industrielles “hors-routes”.
Les applications industrielles: “une opportunité plus immédiate”
C’est en effet l’approche de business model qu’à souhaitée saisir Oxbotica. Le milieu du développement et de l’intégration de ses logiciels dans des applications industrielles est, en effet, une opportunité plus immédiate que celle des véhicules autonomes, qui est est elle plus lointaine en terme de rentabilité. Difficile de dire s’il s’agit d’une réelle réorientation stratégique, car la firme s’était également essayé au domaine des bus autonomes.
Basée en Angleterre, la start-up d’Oxford veut construire ce qu’elle appelle en effet “l’autonomie universelle”. Elle perçoit en effet cette dernière comme une technologie flexible, qui, selon elle, peut alimenter la navigation, la perception, les interfaces utilisateur, la gestion de flotte et d’autres fonctionnalités nécessaires pour faire fonctionner la technologie des véhicules autonomes dans des environnements industriels divers et variés.
Afin de continuer dans cette branche de développement, la jeune pousse a réussi à levé 47 millions de dollars en série B, auprès de différents investisseurs. Parmi ces derniers, les principaux sont: bp ventures, la branche d’investissement du géant pétrolier et gazier bp, BGF, le fabricant d’équipements de sécurité Halma, le fonds de pension HostPlus, IP Group, Tencent, Venture Science et des fonds conseillés par Doxa Partners.
Des développements applicatifs industriels prévus pour cette année
Grâce à cette nouvelle levée de fonds, Oxbotica compte continuer à développer le déploiement des ces logiciels pour véhicules autonomes dans des segments industriels divers et variés. Parmi ceux-ci, l’exploitation minière est l’un des principaux en ligne de mire.
Dans une interview, le PDG, Ozgur Tohumcu, a déclaré: «Nous voyons une énorme transformation se produire dans le domaine industriel.». Depuis son lancement en 2014, la start-up a su développé des produits de haute-technologie. Elle a par exemple fournit un capteur pour Mars, à la Nasa. Pour Oxbotica, son principal atout par rapport aux autres concurrents est qu’elle ses systèmes sont plus faciles et légers à utiliser.
«Là où nous sommes bons, c’est dans le calcul des bords.Nos cartes radar font 10 mégaoctets pour couvrir un kilomètre plutôt que des centaines de mégaoctets… Notre plan d’affaires consiste à créer une plate-forme logicielle horizontale comme celle de Microsoft.»
Parmi les autres secteurs d’activité sur lesquels elle souhaite miser, le domaine pétrolier reste au premier plan. Mr Newman a déclaré à ce sujet: «L’autonomie industrielle des raffineries hors route, des ports et des aéroports passe sur la voie de l’autonomie sur route».
Elle souhaite que son système soit “agnostique”, et puisse s’adapter et être mis en place dans n’importe quel milieu. En terme de concurrence directe, peu d’entreprises se positionnent, la seule en directe étant FiveAi, qui souhaite fournir sa technologie logicielle sur une base B2B à d’autres fabricants de matériel.
Yvan Dupuy