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Chères lectrices, chers lecteurs,

Suite aux nombreuses polémiques sur le statut des livreurs, Deliveroo se propose de former ses livreurs, mais aussi de les accompagner dans leurs études. Réelle initiative humaniste, ou simple action pour redorer son blason ?

Des contestations sociales à répétition

Prise dans des contestations sociales à répétition, l’entreprise est pointée du doigt, accusée d’offrir des petits salaires à ses employés, mais aussi de négliger leur sécurité.

Pour contrer ces mauvaises nouvelles, Deliveroo a noué un partenariat avec une entreprise Française: Opeclassroom. Cette dernière offre des formations en ligne accompagnées de visioconférences avec des professeurs. Ainsi, les livreurs pourront accéder à une formation intitulée “Roo Versity”, qui est normalement facturée 20 euros par mois, et par personne.

Les matières proposées aux livreurs sont asses éclectiques:

-Technologies de l’information

-Télécommunication

-Design

-Marketing

-Management de projet

En outre, les cours pourront être dispensés en Anglais, François, Espagnol. Toutefois, les conditions d’accès à ces dernières ne sont pas mentionnées par Deliveroo. Devront-ils avoir une ancienneté minimale ou avoir effectué un certain nombre de mission ?

Sur ce sujet, l’entreprise précise:

les livreurs travaillent moins de 15 heures par semaine sur [leur] plateforme, la moitié d’entre eux sont étudiants et 40 % ont des responsabilités familiales. Le format des cours se prête donc parfaitement à la flexibilité de l’activité des livreurs

Une manière de détourner une réponse réelle quant à la question qui reste centrale, à savoir les conditions d’accès à ces formations.

En outre, Deliveroo a affirmé qu’elle allait créer un système de bourse à destination de livreurs qui souhaitent obtenir un diplôme de bachelor. L’entreprise ne précise toujours pas les conditions d’accès à ce système, et doit travailler sur cette opacité.

Yvan Dupuy