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Crédits: PIxabay

Chères lectrices, chers lecteurs,

Encore peu connues du grand public, les start-ups de la food tech Françaises sont pourtant très dynamiques. Ce néologisme « food tech » désigne l’ensemble de ces sociétés technologiques opèrant dans le domaine de l’alimentation, de manière souvent disruptives, en proposant de nouvelles manières de s’alimenter, ou de consommer. Elles travaillent souvent en collaboration avec les jeunes pousses du domaine de « l’agtech » qui représente la chaîne d’entreprises plus en amont travaillant dans le domaine de la robotique, de la distribution, ou qui travaillent sur de nouveaux débouchés dans l’usine alimentaire du futur.

Une dynamique d’investissement importante

Les investisseurs, conscients de la dynamique du segment, sont séduits par les start-ups du milieu. Preuves à l’appui, le rapport du Cabinet spécialisé DigitalFoodLab, pour la période 2013-2017 démontre que, pour l’année 2017, les investissements dans ce secteur ont été en hausse (passant de 20 à 150 millions sur cette période).

Logiquement donc, les levées de fonds s’enchaînent avec une bonne dynamique , avec un rythme passant de 10 à 150 opérations annuelles sur cette même période. Les petites opérations de type « early stage » sont les plus actives, avec également des levées de plus d’un million d’euros sur un rythme plus lent.

Les sous-segments de marché les plus dynamiques

Si la Food Tech demeure un marché global dynamique, plusieurs segments de marché sous-jacent la compose. Parmi les plus actives :

Le marché de l’alimentation à domicile : Il concerne des produits dérivés, notamment sur le segment de la minceur, avec par exemple des termes comme « avis sur PhenQ » qui sont de plus en plus recherchés par les internautes sur Google. L’alimentation plus traditionnelle elle aussi se porte bien avec le développement de nouveaux modes de livraison, la livraison directe des producteurs, les ateliers cuisine, ou bien encore la cuisine entre particuliers.

Le marché de la restauration hors-domicile : Ce segment auparavant longuement classique et traditionnel, a subi de nombreuse mutations, du aux évolutions de la société Française. Désormais, les usagers réservent de plus en plus en ligne, et les restaurateurs, de leur coté, doivent s’adapter aux enjeux de la transformation digitale : plates-formes de gestion des opérations, caisses connectées…

-Le marché des ingrédients : Ce dernier constitue une part majeure du chiffre d’affaires des producteurs, car il rentre largement en compte dans la préparation des plats à domicile, et hors-domicile.

Quand les start-ups Françaises de la food tech séduisent les poids lourds

Les fleurons de l’alimentation Française sont toujours à l’affût des start-ups de la food tech à fort potentiel. Parmi celles qui ont été absorbées par des plus grands, citons par exemple :

  • FoodChéri : acquis par Sodexo
  • Quitoque : acquis par Carrefour
  • Cook Angels : acquis par Norak
  • TraQfood : acquis par Biomerieux

Une étape qui leur permet le plus souvent de conserver la structure qui leur est propre, leur marque et leur identité, tout en bénéficiant d’une puissance financière surmultipliée, qui leur permet un renforcement des effectifs, et une ouverture importante à l’international, opération souvent chère, qui nécessite un accompagnement spécifique, et donc coûteux.

Aujourd’hui, les consommateurs Français sont également prêt à participer à l’évolution de la Food tech Française, pour tout ce qui concerne l’évolution en terme de packaging, l’innovation des produits. Une dynamique rendue possible grâce à l’interactivité sociale mise en place par les marques : jeux-concours, opération spéciales, community management…Autant dire que les possibilités sont aujourd’hui nombreuses pour les marques de faire interagir les consommateurs à leur développement. Une technique qui permet d’être sûr, de plus, que l’offre correspond bien aux attentes du marché, grâce à cette communication directe.Une technique qui permet, de plus, de fidéliser la clientèle, d’augmenter son engagement auprès de la marque et aussi le fameux « bouche à oreille ».

Ces évolutions devront continuer, face à une clientèle toujours plus exigeante: Demain, le consommateur attendra par exemple de pouvoir retracer la chaîne amont des produits qu’il consomme. On peut par exemple imaginer le scan d’un code sur l’emballage du produit, qui lui permettra d’avoir accès rapidement et intégralement à ces informations. Un coût supplémentaire pour les start-ups, mais qui leur permettra en contrepartie de rassurer les consommateurs qui leur sont fidèles.

La foodtech Française demeure donc dynamique et innovante face aux autres pays.

Yvan Dupuy