Meatable viande de synthèse
Crédit photo: Meatable

Spécialisée dans la viande de synthèse, la start-up Néerlandaise Meatable vient d’opérer un tour de table de l’ordre de 47 millions de dollars. Cette levée de fonds a été menée sous la coupe de Rick Klausner (ancien Directeur de l’Institut National du Cancer aux États-Unis), ainsi que Melinda Gates, Jeffrey Leiden. Plusieurs investisseurs historiques ont également pris part à l’opération, comme BlueYard Capital, Agronomics, Humboldt et Taavet Hinrikus.

Élargir son offre commerciale

Avec ce financement externe, la jeune pousse veut avant tout monter en puissance concernant la production de sa viande de synthèse. Elle compte, pour y parvenir, intégrer l’accélérateur de start-up Biotech Campus Delft, spécialisé dans les biotechnologies et basé aux Pays-Bas.

A relire: “Core Biogenesis et sa viande artificielle opère une levée de fonds de 2,6 M€”

Son autre but majeur est de continuer à diversifier son portefeuille de produits. En effet, après un premier développement de viande artificielle de porc, elle travaille sur une viande de synthèse de porc et de bœuf. L’entreprise affirme que sa technologie serait duplicable à tous les types de viande, moutons et poissons inclus.

Meatable a été fondée il y a tout juste trois ans, en 2018, et est située à Delft, aux Pays-Bas. Elle compte actuellement une cinquantaine de salariés, chiffre qui pourrait être amené à augmenter, si sa croissance se poursuit comme prévu.

Dédramatiser la viande de synthèse

Afin de rassurer les plus réfractaires, la société affirme que son process de fabrication utilise le cycle de de croissance des graisses et des muscles à partir de quelques cellules d’un animal.

Elle se diffère toutefois des substituts végétaux, qui proposent un goût différent de la viande traditionnelle. Pour elle, ses produits ont le même goût et la même texture qu’une viande traditionnelle.

L’avantage de la viande produite artificiellement est qu’elle utilise moins de ressources naturelles , et émet beaucoup moins de gaz à effet de serre, ce qui rapproche d’une production écologique. Ce marché global est en plein développement, et devrait peser d’ici 2030, près de 140 milliards de dollars.

Toutefois, d’autres challengers ont bien saisi le potentiel de ce marché, et ne comptent pas laisser de coté leur part du gâteau. Parmi eux, citons L’Israélien Aleph Farmsn qui semble très avancé en terme de conception. Il a d’ailleurs signé un partenariat avec Mitsubishi au Japon concernant sa viande de bœuf.

Yvan Dupuy