Chères lectrices, chers lecteurs,
Cofondée par un ancien Physicien du CERN, la start-up Estonienne Lingvist promet à ses utilisateurs l’apprentissage d’une langue en 200 heures chrono. Elle est financée en grande partie par l’Union Européenne.
Une idée née du manque de convictions des logiciels
L’idée a sauté à la figure de Mait Müntel, son fondateur, alors qu’il cherchait à apprendre la langue française et à enrichir son vocabulaire. Peu convaincu des logiciels existant sur le marché, ce dernier a décidé de développer son propre prototype.
Et sa méthode est bel et bien révolutionnaire par rapport à l’existant…l’analyse des langues pour déterminer, statistiquement, les mots les plus utilisés en fonction des centres d’intérêt des usagers, et le recours à une méthode d’apprentissage tenant compte des capacités de chacun à mémoriser.
“Jaan était alors en train de préparer sa méthode pour apprendre le japonais. Après avoir comparé nos travaux, il a abandonné son projet pour soutenir le mien” déclare-t-il.
Des investisseurs au Rendez-vous
Les investisseurs Estoniens et Nordiques ont été parmi les premiers a investir dans le concept, en injectant directement la coquette somme d’un million d’euros. En outre, elle a reçu par la suite 2,2 millions d’euros de subventions européennes dans le cadre du projet Horizon 2020, destiné à rendre les PME plus compétitives.
“C’était important parce que, comme pour tout produit techniquement complexe, il faut des fonds importants pour se lancer”, commente l’Estonien de 39 ans.
La société de services Japonaise Rakuten (connue pour livrer ses repas par drones ) s’est également portée aux avant-postes en injectant 8 millions de dollars. Grâce à ses fonds, Lingvist a pu élargir le panel de langues qu’elle propose à ses clients. elle offre actuellement l’apprentissage de huit langues, dont le Français et l’Anglais.
Son fondateur annonce qu’il sera prochainement possible d’apprendre le Russe, l’Espagnol et l’Allemand, depuis l’Anglais.
Mais, la langue étrangère la plus courtisée en terme d’apprentissage est bel et bien l’anglais. Apprendre l’anglais sera donc une possibilité offerte à un plus grand nombre de personnes, grâce à cette société.
Concernant la monétisation, Mr Muntel se montre plutôt confiant:
“Nous sommes persuadés que les gens seront prêts à payer pour le gain de temps considérable obtenu grâce à notre logiciel. L’idée est de proposer, à partir de l’an prochain, un abonnement mensuel de 10 à 20 euros par mois”