Bresil

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Chères lectrices, chers lecteurs,

L’été dernier, l’incubateur Français Euratechnologies annonçait ses ambitions de porter des start-ups françaises sur l’amérique du sud. Ce mois-ci, l’incubateur sélectionne les jeunes pousses qui seront élues au programme.

L’export un concept omis par les start ups françaises

Selon Raouti Chehih , Directeur général de l’incubateur-accélérateur EuraTechnologies,

Les entreprises françaises ont un déficit à penser l’export dès le début de leur création. « Quand elles avancent, elles font une levée de fonds, puis se disent “je vais ouvrir un pays, en Chine par exemple”. Mais souvent elles se rendent compte que c’est trop tard », analyse-t-il.

Passer par un programme d’accélérateur pour les pays étrangers est donc la solution opportune, et c’est justement ce que propose Euratechnologies. Le brésil doit être un pays cible car il présente aujourd’hui de fortes opportunités de croissance et développement.

Selon l’incubateur, le Brésil est considéré comme le septième pays investisseur en technologies de l’information et de la communication (2,5 % du marché ICT mondial). Cinq écosystèmes locaux très actifs en nouvelles technologies ont été identifiés : Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte, Recif et Florianopolis.

Au total, ce sont 7 ou 8 entreprises qui participeront au programme, pour une première mission commerciale en mars 2017. L’objectif prioritaire demeur bien sûr une implantation locale viable et rentable.

Le programme s’adresse à des entrepreneurs déjà développés en France ou en Europe, et qui font du Brésil leur premier ou deuxième marché international, explique Raouti Chehih. “Il faut qu’elles aient effectué une levée de fonds ou qu’elles aient du cash d’avance. Se lancer à l’international coûte de l’argent. »

Ces derniers recevront également une aide sur différents plans: financier, administratif, juridique, ou bien encore du point de vue  des ressources humaines. Au total, Euratechnologies a déjà envoyé pas moins de 60 entreprises à l’étranger. Et, selon Mr Chehih, 30 d’entre entre-eux sont allés plus loin que les 18 mois prévus.

L’incubateur est bel et bien un programme d’accompagnement, mais il a aussi ses limités:

“Nous voulons les aider à mettre le pied à l’étrier, mais l’idée c’est que, à terme, les entreprises qui chercheront à s’implanter à l’international n’aient plus besoin de nous. Les chefs d’entreprise qui voudront se lancer au Brésil pourront s’appuyer sur ceux qui seront déjà sur place. Implantez des entreprises un peu partout dans le monde et vous aurez un écosystème qui pèse », conclut Raouti Chehih.

Bravo à Euratechnologie pour cette volonté d’accompagner les start-ups

Yvan Dupuy