Ce mercredi 25 mars, le gouvernement vient d’annoncer un plan d’urgence permettant de soutenir les start-ups pendant cette période de Coronavirus. Le secrétaire d’État au numérique Cédric O vient d’annoncer le déblocage de 4 milliards d’euros, directement destinés aux entreprises innovantes.
Des mesures d’aides fiscales également
Sur les aides financières en elles-mêmes, Cédric O a déclaré, lors d’une conférence avec BPI France: « Une biotech peut mettre 10 ans de recherche à sortir son produit, sans réaliser de chiffre d’affaires, et si on détruit ce tissu au coeur de notre stratégie, de la compétitivité et de la souveraineté française, le risque est qu’on mette des années à le reconstituer. On ne peut pas se permettre de les laisser tomber dans la période actuelle.«
Parallèlement, le gouvernement prévoir plusieurs mesures d’accompagnement fiscal comme des crédits d’impôts ou des crédits d’impôts recherche. Cela devrait représenter une avance de trésorerie d’environ 1,5 milliard d’euros. Cédric O a également annoncé que les prêts de trésorerie garantis par l’état ( en fonction de la masse salariale ou du chiffre d’affaire annuels ), annoncés par Bruno le Maire, pourront représenter jusqu’à 2 milliards d’euros.
D’autres aides comme celles liées à l’innovation du programme d’investissement d’avenir qui ont déjà été attribuées, mais pas encore versées pour une enveloppe globale de 250 millions d’euros. BPI France va également se voir attribuer une enveloppe qu’elle va directement gérer, pour « financer des bridges (crédit relais) entre deux levées de fonds » , à destination des startups « qui sont dans l’incapacité de (lever des fonds) du fait de la contraction du capital-risque« . Ces aides seront directement destinées aux entreprises innovantes.
BPI France continuera ses investissements directs
Au niveau de l’investissement en capital, « Bpifrance poursuivra ses investissements directs et en fonds de fonds, aux côtés des investisseurs privés » .Ces derniers avaient représentés la somme colossale de 389 millions d’euros en 2019. Cedric O devrait également recevoir plusieurs grands investisseurs pour leur demander de prendre leurs responsabilités.
Monsieur O a toutefois reconnu une frilosité générale. Il a conclut sur ce sujet en déclarant: “Il peut y avoir une tentation de la part des fonds à garder de la réserve et à laisser passer la crise, mais ce n’est pas du tout une attitude générale . On aura un discours assez franc, nous savons ceux qui jouent le jeu et ceux qui ne le font pas » , a-t-il encore déclaré, « et s’ils ne le font pas ce sera dûment noté » . « D’expérience, c’est dans ces périodes post crises que les fonds ont fait les meilleurs retours »
Yvan Dupuy