La start-up Suisse Sophia Genetics annonce une levée de fonds de 94 millions d’euros. Dirigée par un Français, le tour de table qu’elle effectue le plus important en Suisse depuis le début de l’année. Cette nouvelle manne financière va lui permettre d’améliorer sa plateforme d’analyse génomique qu’elle a elle-même développée.
Deux fonds internationaux impliqués dans la levée de fonds
Pour ce tour de table, deux fonds étrangers sont impliqués: le capital-risque israélien A-moon et le japonais Hitachi Ventures. Citons aussi Le Crédit suisse, le groupe bancaire Pictet, Swisscom Ventures, Endeavour Vision et Growth. Au total, les fonds de la jeune pousse s’élèvent à 213 millions d’euros.
Lancée en 2011, à Lausanne, En Suisse, elle est dirigée par le Français Jurgi Camblong. Sa volonté de base était, lors du lancement de la jeune pousse, d’aider les hôpitaux en difficulté confrontés à la masse de données produites par le séquençage ADN du génome humain. Il a donc décidé de créer une plateforme d’analyse génomique qui repose sur des algorithmes d’apprentissage automatique. Elle permet notamment d’améliorer les diagnostics des cancers et des maladies héréditaires.
Sophia DDM: Une plateforme qui décode les données génétiques
Baptisée Sophia DDM, cette plateforme a la capacité d’analyser et décoder les 1000 données génétiques générées par les 1000 hôpitaux utilisateurs, pour leur permettre de d’identifier les altérations caractéristiques d’une maladie. L’objectif principal est donc de pouvoir diagnostiquer en amont, afin de proposer un traitement adéquat le plus tôt possible.
Elle a déjà analysé près de 600 000 profils génomiques, soit jusqu’à 17000 nouveaux profils par mois. Et plus le nombre de d’ADN Séquencés augmente, plus la base de données sur les anomalies génétiques s’étoffe.
Investir dans la R&D pour son avenir
Avec cette nouvelle levée de fonds, Sophia Genetics veut investir en Recherche et Développement dans l’analyse multimodale, afin que sa plateforme puisse analyser le plus de données possibles.
Elle souhaite, en outre, aller plus loin que la phase de diagnostic , et pouvoir anticiper à l’avance les effets d’un traitement sur les patients. Elle souhaite également s’étendre à l’international, notamment sur le marché Asiatique et Américain.
Yvan Dupuy