Fondée en 2016, la start-up Opuscope franchit un nouveau cap dans sa croissance. Elle annonce, ce 3 décembre 2019, une levée de fonds de l’ordre de 3 millions d’euros, auprès de Bièvre Épargne.
Développer et lancer son application Minsar
Son application, Minsar, a pour but de simplifier la création et l’hébergement d’expérience 3D. Cette dernière a d’ailleurs été lancée en version béta il y a un an.
“Nous nous positionnons comme le WordPress de la 3D”
Soraya Jaber, fondatrice et CEO d’Opuscope
Plus clairement donc, la jeune pousse veut faire de son application un CMS pour les expériences immersives, grâce à la réalité virtuelle augmentée. C’est un non-sens selon nous de créer de la 3D sur un écran 2D, reprend la dirigeante, et cela requiert des compétences spécifiques en développement dont peu d’entreprises disposent.” De grandes entreprises suivent cette tendance pour former leurs employés, à l’instar par exemple d’UPS qui l’utilise pour former ses livreurs.
Il ne s’agit donc pas de créer les objets 3D eux-mêmes, mais les cènes qui les mettent en œuvre. Il s’agit donc d’un créneau bien particulier, que les acteurs plus traditionnels n’ont pas encore investit. Les premiers clients ciblés seront donc les agences de création graphique, dont la start-up affirme que les entreprises y trouveront une solution plus simple que celles proposées par Unity.
La compatibilité comme objectif en 2020
Pour 2020, la start-up va miser principalement sur la compatibilité, et prévoit la sortie d’un kit de développement logiciel qui s’intègrera à des solutions existantes. La prise en charge sur d’autres plateformes est son autre objectif.Si Minsar est actuellement disponible sur HoloLens et Magic Leap One , IOS et Android, une comptabilité avec Oculus Quest et les autres plateformes AR/VR du marché est prévue.
Elle n’en oubliera pas moins les réseaux sociaux, en ajoutant une fonctionnalité d’export vers Spark AR (Facebook/ Instagram), mais aussi Snapchat.
Étoffer ses équipes pour réussir
Consciente qu’elle sera en manque d’effectifs certain pour atteindre ses objectifs, elle prévoit une phase de recrutements importante: “Nous avons huit développeurs aujourd’hui, mais pour bien faire il nous en faudrait cinq par plate-forme, détaille Soraya Jaber. Ce afin de couvrir les besoins frontend et backend de chacune, mais aussi de créer toute une partie analytics qui permettra aux clients d’améliorer leurs expériences en fonction des retours à l’utilisation.”
Le domaine commercial sera lui aussi concerné, avec la création d’une équipe, et la future ouverture d’un bureau aux États-Unis, prévu pour le second semestre 2020. Dans les 12 prochains mois, la jeune pousse devrait donc passer de 15 employés à une cinquantaine.
La start-up devrait donc être à maturité d’içi 2022/2023, date à laquellela première sortie des lunettes à réalité augmentée grand public sera d’actualités.
Yvan Dupuy