L’assurance à la facture est le nouveau concept proposé par la start-up Dimpl. Une idée lancée pour lutter contre le fléau des faillites et de TPE et PME victimes des retards de paiements et des impayés. Se nommant initialement Moment, la jeune pousse a fait le choix de se renommer Dimpl. Elle annonce, en outre, une levée de fonds majeure de l’ordre de 4 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs. Ce sont Elaia, Idinvest et Bpifrance qui ont décidé principalement de mettre la main au pot.
L’assurance facture: un concept qui séduit de nombreuses entreprises
Raphaël Kakon et Eric Le Barz , les deux jeunes co-fondateurs ont donc choisit de lancer leur service d’assurance à la facture pour éviter autant de faillites liées aux phénomène des impayés. Pour proposer une telle police d’assurance à ses clients, Dimpl s’appuie sur Euler Hermes, fililale du groupe Allianz.
La jeune pousse intervient en cas de retards de paiement. Dans cette phase, elle intervient pour prendre en charge les relances et les mises en recouvrement auprès des clients de ses clients. Elle verse 90% du montant de la facture à l’entreprise si c’est le cas, et les 10% sont réglés par les payeurs. Si ce dernier ne paie pas, l’entreprise conserve les 90% payés par Dimpl.
Un gain de 27 jours de trésorerie pour les entreprises
Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, l’impact sur les start-ups et les entreprises de taille plus importante est majeur au niveau économique. C’est pour cette raison que la solution proposée par Dimpl permet à ces dernière d’avoir en moyenne un gain de 27 jours de trésorerie en moyenne.
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Un argument de taille quand on sait, qu’à l’heure actuelle, les entreprises disposent en moyenne de 100 000 euros d’avance contre 4 ou 5 fois ce montant avant la crise. L’assureur Euler Hermès n’est, de son coté, pas rassurant, puisqu’il estime que d’ici 2021, les défaillances d’entreprises devraient bondir d’en moyenne 25% en France.
Face à ce contexte si particulier et anxiogène, Dimpl va déployer une nouvelle solution par abonnement annuel avec un tarif dégressif en fonction du volume de factures assurées. Raphaël Klaon déclare à ce sujet: «Pour faire suite à la crise et ses conséquences, les entreprises devront faire face à de nouvelles charges qui n’existaient pas auparavant dans leur compte de résultat, créant de facto un stress lié à la trésorerie. Cela aura sûrement une incidence sur leur développement dans les années à venir, et en définitive sur le dynamisme de l’emploi. Cette levée de fonds va nous permettre d’accélérer et d’apporter une solution concrète et innovante aux entreprises pour leur permettre de traverser cette crise».
Elle prévoit également, sur le plus long terme, de nouer de nouveaux partenariats avec des néobanques et des éditeurs de logiciels de facturation.
Yvan Dupuy