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Crédit photo: Ankeri Team

Alors que plus de 90% des transports de marchandises s’effectue par voie maritime, ce sont près de 50 000 navires qui sont actifs dans le monde pour effectuer cette mission. Bien qu’il soit peu polluant, ce dernier pèse tout de même 3% du total des émissions à effets de serre, et consomme plus de 150 millions d’euros de combustibles fossiles par an. Ankeri s’est penché sur cette problématique, avec sa plateforme dédiée, et annonce une levée de fonds de 2 millions d’euros.

Ankeri veut préserver l’environnement

Basée à Reykjavic, en Islande, Ankeri a créer une plateforme hybride. Elle regroupe en effet d’une part toutes les informations nécessaires aux opérations de fret. D’autre part, elle permet aux affréteurs de pouvoir découvrir les options les plus gourmandes et les plus économes en matière d’émissions carbone.

Concernant son tour de table, il vient d’être réalisé en phase de démarrage, via le fonds Frumak Ventures. A terme, elle souhaite aider l’industrie du transport maritime à atteindre les objectifs mondiaux de transparence et de décarbonation.

Grâce à ce tour de table, l’entreprise compte également renforcer sa présence en Amérique du Nord, mais aussi en Europe et en Asie. Elle compte parmi ses clients grand compte, la compagnie maritime allemande Hapag-Lloyd.

Fondée en 2016 par Kristinn Aspelund et Leifur Kristjansson, elle avait déjà levé 930 000 euros auprès d’investisseurs locaux auprès du New Business Venture Fund d’Islande et du Fonds de développement technologique islandais.

Mr Aspelund a livré à Techcrunch sa vision stratégique sur le bien-fondé d’Ankeri:

«Nous constatons actuellement d’immenses frictions dans le secteur mondial du transport maritime, dues en grande partie aux effets d’entraînement liés à la pandémie, à des angles morts importants pour les données, en raison de processus manuels et statiques obsolètes et de réglementations de décarbonation de plus en plus strictes. En modernisant et en numérisant les processus d’affrètement des navires, Ankeri apporte une transparence significative aux larges fluctuations des prix et des performances entre les navires et les transporteurs, ce qui peut équivaloir à près d’un million d’euros de réduction des coûts d’exploitation annuels totaux.”

Responsabiliser écologiquement les affréteurs

Pour Mr Aspelund, l’un des buts premiers de sa plateforme est de responsabiliser écologiquement les affréteurs. IL est donc fondamental de pouvoir collecter des données sur la consommation de carburant, et les émissions carbone des navires. Une démarche qui va permettre de pouvoir enfin atteindre des objectifs en matière de décarbonisation du transport maritime.

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Parmi ces concurrents les plus proches, on peut notamment citer Napa, Q88 et AXS. Mais le niveau de digitalisation d’Ankeri la différencie de toutes les autres, dans le sens où la plupart des opérations s’effectue encore manuellement, avec des papiers, et des feuilles de calculs sur tableurs.

Du coté de l’investisseur principal, Frumtak Ventures, Svana Gunnarsdóttir, Directeur des Opérations, confirme sa confiance dans Ankeri: « Nous savons que certains des plus grands défis de la chaîne d’approvisionnement mondiale sont les inefficacités des transports, et les mauvaises interopérabilités des systèmes qui entravent la collecte et l’analyse des données, en augmentant les coûts. Ankeri contribue à résoudre ces problèmes sur le plan technologique, tout en incorporant dans ses solutions de solides valeurs fondamentales de durabilité financière et environnementale.”

Yvan Dupuy

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