Cervest est une jeune start-up qui crée une plateforme dédiée aux risques climatiques. Elle prétend pouvoir évaluer ces derniers sur plusieurs décennies à venir. Plusieurs investisseurs, séduits par le concept, ont mis la main au pot en série A. Le montant de la levée de fonds est de 30 millions de dollars, sous la coupe de Draper Esprit.
De nombreux autres investisseurs séduit par Cervest
Outre Draper Esprit qui reste l’investisseur principal, plusieurs investisseurs historiques ont participé à l’opération financière, dont par exemple Astanor Ventures, Lowercarbon Capital (Chris Sacca) et Future Positive Capital.
De nouveaux investisseurs apparaissent aussi dans la sphère financière de Cervest, comme par exemple UNTITLED, le fonds de capital-risque de Magnus Rausing, et TIME Ventures, le fonds de risque de Marc Benioff. IL faut dire que la notion de développement de plateformes est très tendance à l’heure actuelle, et que les tours de table vont bon train, comme la récente levée de fonds de Healios, plateforme pour venir en aide mentalement aux enfants marqués par le Covid-19.
Le point fort de Cervest est qu’elle ne possède que très peu de concurrence sur un positionnement similaire, hormis peut-être Jupiter Intelligence, qui a aussi récemment levé la somme de 35 millions de dollars.
Permettre aux pays de prévenir les risques climatiques
Avec un modèle Freemium sur le marché, la plateforme veut avant tout utiliser ces fonds pour étendre sa présence à l’international. Elle vise en priorité les marchés Américains et Européens.
La jeune pousse considère son concept comme “Climate Intelligente”. Elle a été bâtie grâce à des recherches menées sur plus de 5 ans, et utilise un croisement de données à la fois privées et publiques.
Son premier produit, commercialisé, se nommera «EarthScan». Ce dernier donnera la possibilité entreprises privées ou aux administrations de pouvoir évaluer par exemple l’impact des sécheresses ou des inondations sur leurs différents actifs, ainsi que leur impact financier.
Son fondateur, Iggy Bassi, a déclaré : «L’intelligence climatique est l’intelligence d’affaires pour la gestion des risques climatiques. La volatilité climatique nous a plongés dans une nouvelle ère où l’intelligence climatique doit être intégrée dans toutes les décisions. Les organisations qui ne le font pas risquent d’être aveuglées par les événements climatiques tels que les récentes inondations et incendies en Australie, les sécheresses en Europe et le gel hivernal au Texas. Une grande partie des projecteurs est sur la décarbonisation aujourd’hui. Bien que cela soit absolument nécessaire, ce n’est pas suffisant pour renforcer la résilience au niveau des actifs. »
La mesure des émissions carbones pour tout ce qui est digital est d’ailleurs de plus en plus mesuré et évalué, comme par exemple Greenspector qui a mesuré l’empreinte carbone émise par les différents réseaux sociaux.
De leur coté, les investisseurs confirment leur intérêt pour une telle offre, à l’instar par exemple de Vinoth Jayakumar, associé et responsable de la pratique Fintech chez Draper, qui confirme son positionnement sur Cervest: “Climate Tech a attiré beaucoup d’attention récemment, pour de bonnes raisons… L’approche pionnière de Cervest pour quantifier le risque, d’une manière qui n’était jamais possible auparavant, signifie que nous pouvons mieux comprendre le l’économie du problème et apporter des solutions concrètes au marché. »
Yvan Dupuy