kadmos
Crédits: Pixabay

Selon les données de l’Organisation Internationale du travail, les entreprises du secteur industriel font souvent appel à une main d’œuvre migrante pour pouvoir combler leur besoin en personnel. Mais, en fonction de leur nation d’origine, le processus du paiement et de l’aspect juridique s’avère souvent compliqué autant pour l’entreprise que pour les salariés. Kadmos est une start-up qui souhaite aider les entreprises dans ces démarches.

Kadmos et sa plateforme de paiement pour migrants

Les entreprises ayant recours à une grande diversité de main d’œuvre peut avoir à administrer des paiements de travailleurs venant de différents pays, avec des déplacements temporaires ou à court terme.

Consciente de cette difficulté en terme de gestion, Kadmos à crée une plateforme destinée à faciliter leur paiement, notamment pour les travailleurs transfrontaliers, qui sont des cas complexes.

Quatre mois seulement après avoir levée 8,5M$ en phase de démarrage, cette dernière annonce une levée de fonds complémentaire de 29,5M$ en série A, sous la coupe de Blossom Capital, et avec la participation d’Addition et d’Atlantic Labs.

A relire: “Dati Plus : La technologie au service de la protection des travailleurs isolés”

D’une manière concrète, les migrants peuvent rencontrer des difficultés, notamment pour transférer de l’argent dans leur pays d’origine, pour pouvoir aider leur famille. En outre, ils sont souvent soumis à des frais important pour ces transactions.

Alternativement, une entreprise peut choisir de payer ses salariés via des banques locales, ou des sociétés de transfert de fonds. Même par cette méthode, de nombreux frais et tracas administratifs peuvent en découler.

C’est pour cette raison que de nombreuses entreprises ont choisit la solution de Kadmos pour pouvoir résoudre cette problématique. Plusieurs compagnies maritimes ont déjà opté pour sa solution pour pouvoir payer leur personnel navigant.

La plateforme propose donc une plateforme de paiement centralisée pour pouvoir payer n’importe quel travailleur, quelque soit son origine. L’entreprise a juste à envoyer un lien à son salarié, pour que ce dernier puisse s’inscrire.

L’employé pourra ainsi consulter son porte-monnaie électronique, et ses fiches de salaires. Il pourra également envoyer facilement de l’argent à sa famille, avec des frais fixes, qui sont donc prévisibles. Kadmos leur fournit également une carte bancaire, pour qu’ils puissent régler leurs achats plus facilement.

L’industrie maritime principal cliente

Le cofondateur, Sasha Makarovych, affirme que son principal client reste l’industrie maritime. Sa spécificité est qu’elle principalement dans deux devises, que sont le dollar et l’euro. Il précise sur ce point:

“Les besoins actuels de l’industrie concernent principalement l’USD et l’EUR, car ce sont les devises avec lesquelles les marins sont payés.Pour les gens de mer, c’est un avantage important de pouvoir détenir leur salaire en “devises fortes” (c’est-à-dire une monnaie stable). Cela signifie, bien sûr, que les travailleurs devront probablement transférer de l’argent fréquemment, soit lorsqu’ils le dépensent, soit lorsqu’ils l’envoient chez eux. Et c’est là que la marge bénéficiaire inférieure à 1 % de Kadmos entre en jeu, ce qui, selon Makarovych, se compare favorablement aux 1,5 à 4,5 % typiques que les banques traditionnelles peuvent facturer. Ainsi s’ils utilisent leur carte de débit pour dépenser des dollars/euros dans un pays avec une devise différente, ils seront automatiquement débités au tarif Kadmos.

Mr Makaroych affirme que toutefois qu’il souhaite toucher d’autres domaines d’activités. L’autre cofondateur, Justus Schmueser, souligne que l’approche de Kadmos peut être classée aussi bien sur le segment B2B que B2C.

Il conclut en déclarant: “Nous voulons faciliter le processus de paiement pour les entreprises et, en même temps, faciliter le processus de réception et de dépense de cet argent pour les travailleurs. L’objectif de Kadmos est vraiment d’utiliser la technologie pour apporter une solution aux restrictions sévères imposées à la liberté financière des employés transfrontaliers.”

Yvan Dupuy

Source