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Le récent rapport rendu par l’Office Européen des Brevets (OEB) dévoile que les entreprises et laboratoires Français ont déposé un nombre plus important de brevets en 2020 qu’en 2019. Le secteur des biotechs, laboratoires, et technologies médicales est, selon les données publiées par les échos, un des plus actifs en matière de recherche et d’innovations.

Des biotechs et pharma très innovants

Dans le haut du classement, on retrouve Hoffman-La-Roche, avec pas moins de 263 brevets déposés. Mais les inventeurs Français se classent quant à eux très bien en matière de recherche et d’innovation, avec un organisme public (Inserm) qui a déposé 190 brevets, 134 pour l’entreprise Française Sanofi. Le suisse Novartis se classe quant à lui sur la troisième marche du podium, avec pas moins de 144 brevets.

Tout secteur confondu, la France est le deuxième pays Européen en ce qui concerne les dépôts de brevets, avec 10 554 demandes déposées. Une position intermédiaire derrière l’Allemagne ( 25954 demandes), et devant la Suisse (8112 demandes).

Toutefois, dans le secteur des biotechnologies pures et du “pharma”, les États-Unis restent largement leader, avec des grandes entreprises comme Johnson & Johnson ou Merck & Co. Cette nation a déposé pas moins de 44293 en France pour l’année 2020. Les pays Asiatiques commencent eux à émerger dans ce domaine, notamment le Japon, la Chine et la Corée du Sud.

Des jeunes pousses actives en France

En France, les jeunes pousses sont très actives dans le domaine de la e-santé, et sont régulièrement citées dans la presse pour leurs innovations. Dernièrement, Flowlity s’est illustrée dans son optimisation pour la livraison de vaccins contre le covid-19. Sparingvision s’est quant à elle fait connaître pour ses recherches contre les rétinites pigmentaires.

Cette tendance à la forte innovation Française est poussée par les mesures du gouvernement, et des acteurs comme France Biotech. Elle joue le rôle d’intermédiaire entre l’état et les sociétés. Son président a déclaré, concernant l’état: « Nous voulons qu’ils puissent nous dire ce pour quoi ils sont prêts à payer ». Les entrepreneurs pourront ainsi adaptées les solutions qu’ils proposent aux besoins sanitaires formulés par l’état, et suivre les bonnes directions pour avoir des financements. Les investisseurs seront quant à eux aussi rassurés par la présence des pouvoirs publics dans les cycles de financement, et les levées de fonds.

Une démarche salutaire, car ce contexte de crise mondiale, les jeunes pousses du secteur peinent souvent à réunir les financements nécessaires pour leur développement, et leur recherches. Toutefois, les retours sur investissement sont longs pour ceux qui mettent la main au pot, surtout au niveau des validations par les autorités de santé, avant la mise sur le marché.

Si ces dernières ne trouvent pas de financement privés, il leur reste l’entrée en bourse, mais il est souvent prématuré, étant souvent en phase de recherche, et donc avec un produit pas encore commercialisable. Certains veulent tenter l’aventure du Nasdaq, mais il s’assimile à un véritable parcours du combattant, pour toute société souhaitant s’y aventurer. En outre, le choix de diluer son capital et de devoir verser des dividendes aux actionnaires n’est pas une démarche anodine, et demande réflexion.

Infographie: Pharma & Biotech : les leaders de l'innovation en Europe | Statista

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Yvan Dupuy