exosquelette

La récente émergence des technologies des exosquelettes a permis une nouvelle alternative dans le domaine de la robotique: Au lieu de remplacer le travail humain, comme le font de nombreux robots, pourquoi ne pas agrémenter l’humain de technologies lui permettant de suralimenter ses capacités physiques ? C’est sur cette voie précise que la société German Bionic a décidé d’innover.

Cray X: le premier exosquelette connecté au monde à usage industriel

Chaque année les troubles musculo-squelettiques provoquent de nombreux accidents du travail, augmentant de manière directe le taux d’absentéisme, et de possibles retards sur les lignes de production.

La jeune start-up a donc voulu être active de manière participative en proposant sa technologie. Son exosquelette à usage industriel va donc assister les employés à soulever des charges ou a travailler avec des objets lourds. Pour l’entreprise, cette innovation peut-être perçue comme une réelle opportunité à saisir pour sécuriser ses employés, et aussi réduire ses taux d’arrêts maladies aux pathologies musculo-squelettiques.

A relire: “[Vidéo]:Une personne tétraplégique à pu remarcher grâce à un exosquelette commandé par le cerveau”

Baptisé Cray X, la start-up le décrit comme «le premier exosquelette connecté au monde à usage industriel». Et, afin de pouvoir poursuivre son développement technique et sa commercialisation, German Bionic vient d’obtenir une levée de fonds de 20 millions de dollars.

«Avec notre technologie robotique révolutionnaire qui combine le travail humain avec l’Internet des objets industriel (IIoT), nous renforçons littéralement le dos des travailleurs de l’atelier de manière immédiate et durable. Des données mesurables soulignent que cela augmente en fin de compte la productivité et l’efficacité du travail effectué »

Armin G. Schmidt, PDG de German Bionic

Une levée de fonds drivée par Samsung Catalyst Fund

C’est la branche d’innovation technologique de Samsung qui va donc financer la jeune pousse, ainsi que l’investisseur allemand MIG AG, l’un des premiers bailleurs de fonds de BioNtech.

Et, dieu sait que cette technologie hybdride entre l’humain et le robot se doit d’être démocratisée. En effet, dans la robotique, l’accent est principalement mis actuellement sur les robots autonomes, et les différentes combinaisons d’utilisation qu’ils peuvent offrir.

Le contexte sanitaire du Covid-19 est une aubaine pour ce type de technologies, car elles permettent notamment de favoriser le travail avec distanciation sociale. Un homme arrivant à soulever seul une charge lourde n’aura pas coopérer avec un autre pour pouvoir le faire.

Du coté de chez Samsung, qui décide d’investir dans cette jeune pousse basée à Augsburg, l’opportunité est réelle: «Nous sommes heureux de soutenir German Bionic dans son développement continu de la technologie d’exosquelette de pointe au monde». (Young Sohn, président de l’entreprise et directeur de la stratégie de Samsung Electronics et président du conseil d’administration)

Une combinaison de puissances “auto-apprenantes”

De son coté, l’entreprise à l’origine de l’innovation souligne la capacité auto-apprenante de ses semi-robots. Elle insiste principalement sur son intérêt concernant le fait qu’elle puisse protéger les manutentionnaires, ou les opérateurs en ligne de production, pouvant être amenés à soulever des charges, et donc soumis à aux risques de blessures.

La jeune pousse est très optimiste quant à la commercialisation de celle-ci, y voyant un fort potentiel dans de nombreuses niches de marché: les usines, les entrepôts, ou même les mécaniciens indépendant.

L’entreprise ne souhaite toutefois aucunement communiqué sur sa liste de client actuelle, même si elle avoue déjà compter un “grand acteur de logistique” parmi ses grands comptes.

Michael Motschmann, associé directeur de MIG, déclare, dans un communiqué:

«Auparavant, les gains d’efficacité et la promotion de la santé dans le travail manuel étaient souvent en contradiction les uns avec les autres. German Bionic Systems a réussi non seulement à briser ce paradigme, mais aussi à intégrer le travail manuel dans la transformation numérique et à l’intégrer élégamment dans l’usine intelligente.Nous voyons un immense potentiel avec l’entreprise et sommes particulièrement heureux de travailler avec une équipe de premier ordre d’entrepreneurs et d’ingénieurs expérimentés.»

Et, bien que les exosquelettes existent depuis de nombreuses années, la meilleure maîtrise de l’intelligence artificielle et de la robotique a permis de rendre cette technologie beaucoup plus souple et performante, pouvant être destinée à des milieux où l’idée aurait impensable il y a quelques années encore.

Yvan Dupuy

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