Le 29 mai prochain, un concert test aura lieu à Paris. Ce dernier permettra d’évaluer le risque de transmission du Covid-19, lors d’évènements rassemblant de nombreuses personnes. En appui de cette manifestation, la start-up Datakalab va permettre, grâce à sa technologie, de pouvoir détecter le port du masque dans l’ensemble des spectateurs.
Une technologie déjà utilisée par de grands acteurs
Parmi les grands acteurs ayant déjà utilisé la technologie proposée par la jeune pousse, la ville de Cannes, ainsi que la RATP, ont déjà été séduites. Et, pour parvenir à une telle prouesse technologique, la jeune pousse utilise principalement le système de vision par ordinateur, en collectant et en analysant les images tirées de cette analyse.
Pour le concert test, elle a signé un partenariat avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ce dernier rassemblera pas moins de 5000 personnes, et se tiendra à l’hôtel Accord Arena de Bercy.
Pas de sanction dans un premier temps, mais juste une collecte de données et une analyse à des fins statistiques, permettant de voir combien de personnes portent le masque correctement, tout au long de l’évènement. De là, un indicateur de risque de contamination sera produit, issu notamment d’une comparaison entre le groupe de personnes y assistant, et le groupe de personnes lambda, n’y assistant pas directement (groupe contrôle).
Détecter le port du masque pour prévenir
Ce test grandeur nature, entre le Ap-Hp et coordonnée par le service virologie de l’hôpital Saint-Louis, va permettre de prévenir la transmission du Sars-Covid 2, trois jours en amont de la date de concert prévue. Limiter la génération de foyers de contamination, ainsi que le risque de transmission est donc le but ultime de cette opération.
Une démarche qui n’est pas sans rappeler l’action de grands groupes comme Microsoft et la création de son passeport vaccinal digital. En réalité, l’ensemble de ces technologies sont complémentaires les unes aux autres.
Aucune sanction individuelle ne sera prononcée, comme l’assure l’entreprise. En fait, le but est réellement statistiques, même si on peut envisager la thèse d’une autre forme d’utilisation pour les pouvoirs publics par la suite.
Antérieurement, comme nous l’avons mentionné, la ville de Cannes et la RATP avaient adopté sa technologie. Mais une décision de la CNIL, qui veille au grain, les avait interrompues, estimant que le droit d’opposition n’était pas respecté.
Par la suite, le gouvernement a produit un décret spécifique pour les acteurs du transport et du voyage, leur permettant de pouvoir exploiter, d’une manière plus libre, les caméras intelligentes capables de détecter le port du masque.
Yvan Dupuy