Spécialisée dans les courses à la demande, avec des livraisons partagées entre voitures et scooters, la start-up Bolt annonce une levée de fonds de 709Ms. Une opération qui porte sa valorisation à 7,4 M€.
Bolt veut développer sa super application
Dans son communiqué, Bolt a dévoilé qu’elle souhaitait utiliser cette somme pour s’étendre dans de nouvelles zones géographiques, pour attirer plus de consommateurs vers sa nouvelle “super application”.
Elle veut en outre proposer une option “livraison d’épicerie en 15 minutes”, et construite d’avantage de magasins dans un plus grand nombre de villes, au delà des 10 boutiques physiques qu’elle possède aujourd’hui.
Son PDG, Markus Villig, déclare que sa croissance est en bonne voie, et cerne bien les nouvelles exigences des consommateurs en matière de livraison: « La nouvelle tendance de l’année dernière est que les livraisons en voitures particulières ont une mauvaise image, et de plus en plus de gens veulent utiliser que d’autres formes de mobilité soient utilisées ».
Alors qu’elle avait déjà levé 150M€ en 2020 pour son développement, Bolt continue donc sa stratégie de croissance externe, grâce à différents investisseurs. tels que Sequoia Capital, Fidelity Management et Research Company LLC. On retrouve aussi d’autres fonds, comme Whale Rock, Owl Rock (une division de Blue Owl), D1, G Squared, Tekne, Ghisallo et d’autres bailleurs de fonds anonymes.
Une pandémie favorable à son activité
La crise du Covid-19 ayant entrainé une pénurie de chauffeurs livreurs, Bolt a su maintenir des commissions très attractives pour eux, ce qui lui a permis de pouvoir maintenir son niveau d’activité.
Les gens allant plus difficilement dans les restaurants, les demandes de livraisons à domicile ont explosé, ce qui a été très favorable pour Bolt, qui a vu ses revenus mensuels doubler, par rapport à l’avant Covid.
Historiquement, Bolt a été fondée il y a huit ans, en Estonie. Avec une activité d’abord nationale, elle s’est par la suite rapidement développée en Europe et en Afrique.
« Nous avons commencé en Europe de l’Est et en Afrique parce que ces marchés avaient un besoin plus important. Ils avaient moins de propriétaires de voitures, un taux de chômage plus élevé [créant un marché avec de nombreux chauffeurs indépendants], cela avait du sens »
Forte de ses succès à l’étranger, elle a par la suite dupliquée son modèle à d’autres marchés étrangers. La difficulté supplémentaire est que, dans les pays développés, les règlementations sont plus contraignantes.
Avec le temps, Bolt a également su diversifier ses différents modes de livraison, pour sortir de l’unique modèle basé sur la voiture. Elle a notamment fait appel aux coursiers à vélo, ou en scooters. Parallèlement, elle a également misé sur son application, en proposant une gamme de services plus large.
Du voté des investisseurs, la confiance est de mise, comme le déclare Andrew Reed, partenaire chez Sequoia: “Nous sommes ravis d’approfondir notre partenariat avec Markus et Bolt pour poursuivre leur mission de rendre les voyages urbains abordables, durables et sûrs. Chez Sequoia, nous croyons au potentiel mondial de la technologie et de l’entrepreneuriat et avons été inspirés par la croissance de Bolt de Tallinn, en Estonie, à plus de 400 villes et 100 millions de clients en Europe et en Afrique. Nous sommes impatients de les aider à étendre leur empreinte, à augmenter leur offre de produits et à améliorer la qualité de vie dans les villes à long terme. »
Yvan Dupuy