Belle dynamique pour la jeune pousse Amarob. Basée à Besançon, elle est spécialisée dans la robotique médicale, et à développé un robot endoscopique, pour effectuer des opérations complexes micro-chirurgie. Ayant désormais à un stade de développement abouti, elle souhaite accélérer dans sa phase opérationnelle, au niveau des essais cliniques. Elle vient d’effectuer, pour y parvenir, une levée de fonds de 3 millions d’euros.
Une technologie de robotique médicale innovante
Les techniques de micro-chirurgie sont donc prioritaires pour Amarob. En effet, un scalpel laser mesurant actuellement 30 cm2 est réduit à la taille de 1 cm2.
Grâce à la micro-robotisation, nous avons intégré un robot sur un endoscope afin de réaliser des chirurgies à l’intérieur du corps humain et non plus seulement en extérieur comme c’était le cas jusqu’à présent”
Sergio Lescano, PDG d’AmaRob Technologies
Cette innovation du milieu de la robotique chirurgicale est dans un premier temps destiné au domaine trans-orale, c’est à dire tout ce qui relève de la bouche, et des cordes vocales. Par rapport au dispositif classique, il permettrait au patient opéré de mieux récupérer et cicatriser.
Des accessoires technologies à la pointe
Comme l’illustre le mode d’intervention du robot, ce dernier est doté de plusieurs accessoires de pointe. IL est notamment équipé d’une caméra miniature, d’une fibre optique. Cette dernière permet d’apporter la lumière blanche nécessaire au chirurgien, pour qu’il ait une meilleure vision sur son champ d’intervention, lorsqu’il opère. En bout de chaîne, une pince équipée d’un faisceau laser permet de faire cicatriser les tissus plus rapidement.
Une technologie qui nous rappelle le récent exploit de Microsoft, qui a pu mener simultanément 13 opérations en réalité augmentée, avec Hololens 2. La technologie de Amarob a elle aussi été testée en grandeur nature, auprès du service ORL du CHU de Besançon.
Un tour de table pour accélérer les essais cliniques
Afin d’accélérer sa croissance, la jeune pousse Bisontine va opérer une levée de fonds de l’ordre de 3 millions d’euros, en deux étapes. Un premier tour de table en série sera opéré afin de pouvoir obtenir les certifications nécessaires, et accélérer dans le domaine des essais cliniques, avant une commercialisation finale prévue en 2024. Un élargissement à d’autres marchés est également envisagé: “Le scalpel laser intracorporel pourra accompagner d’autres chirurgies notamment les opérations colorectales ou vaginales.”
En Mars 2021, elle a obtenu de la part de BPI France une enveloppe de 130 000 euros. Initialement, ce projet a été crée au sein de l’institut FEMTO-ST, au département AS2M spécialisé en microrobotique.
Elle a nécessité l’intervention d’experts dans différents domaines, à savoir des ingénieurs, cadres financiers, scientifiques.
Yvan Dupuy