L’Ofcom Britannique est l’autorité régulatrice des télécommunications au Royaume-Uni. L’organisme a commandé une étude auprès de trois organisations distinctes (Yonder Consulting, Revealing Reality et le Digital Regulation Cooperation Forum), visant à sécuriser l’utilisation des réseaux sociaux par les mineurs. L’étude révèle qu’un tiers des moins de 18 falsifient leur âge sur les réseaux sociaux.
L’Ofcom souhaite la signature d’un projet de loi
Cela fait plusieurs années que L’ofcom travaille sur l’élaboration d’un projet de loi solide concernant l’utilisation des réseaux sociaux par les mineurs. Il vise en effet à faire du Royaume-Uni l’endroit le plus sûr au monde pour être en ligne. Mais, depuis que l’organisme planche dessus, les changements politiques ont rendu la ratification délicate.
L’étude commandée auprès des organismes révèle donc qu’un tiers des enfants âgés de 8 à 17 ans utilisent des âges falsifiés pour s’inscrire sur les réseaux sociaux, en utilisant une fausse date de naissance.
Elle révèle en outre que 77% d’entre eux utilisent les services des plus grandes plateformes sous leur propre profil. Pour les 8-12 ans, le taux tombe à 60%. Ces taux révèlent donc que bon nombre d’entre eux utilisent directement les comptes de leurs parents pour accéder aux plateformes.
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La gestions des réseaux sociaux remise en cause ?
Face à ce constat, certains réseaux sociaux sont directement pointés du doigt par l’Ofcom. D’ailleurs, des entreprises comme Instagram se sont déjà vues infliger de lourdes amendes pour avoir mal gérer la vie privée des enfants sur leur plateforme.
L’étude de l’Ofcom révèle aussi qu’il y a certaines incohérences entre les différents contenus étiquetés “contenus pour adultes”. Certains peuvent être en effet intéressant et informatifs alors que leur accès est bien sécurisé, alors que d’autres, plus risqués, comme la pornographie et les jeux d’argent, pourraient être rendus plus difficiles d’accès.
L’étude révèle que parents et enfants sont d’ailleurs communément d’accord pour que des identifications dures soient mises en place, demandant par exemple la vérification d’identité pour certains sites sensibles.
L’objectif de l’Ofcom est donc de trouver un équilibre entre la préservation de la liberté d’expression, et la protection des enfants sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, son premier rapport se concentrera “sur les mesures que les plateformes ont mises en place pour protéger les utilisateurs, y compris les enfants, contre les contenus préjudiciables. Celui-ci définira d’ailleurs sa stratégie pour l’année à venir.
Sa démarche progresse donc, mais il y encore beaucoup de travail afin de parvenir à des résultats tangibles sur le terrain.
Yvan Dupuy