Odyssey

Chères lectrices, chers lecteurs,

Un petit détour par les Etats-Unis aujourd’hui pour vous parler d’une jeune pousse qui commence à faire parler d’elle…Odyssey met en effet à contribution près de 10 000 plumes issues des bancs de la FAC Américains. Stratégiquement, la jeune entreprise doit encore fiabiliser son modèle de pérennisation financière, mais ces ambitions sont grandes.

Une entreprise soutenue par Michael Lazerow

Odyssey bénéficie d’un soutien de qualité, en la personne de Michaël Lazerow. En effet, ce dernier est un entrepreneur US à succès. Il est notamment connu pour avoir vendu Buddy Media à Salesforce pour la coquette somme de 800 millions de dollars.

Surprenant, quand on sait que ce dernier, d’après ces dernières déclarations, reste plus ou moins mitigé par rapport à la jeune entreprise. “Je n’ai pas entendu un pitch aussi excitant depuis celui de Jonah Perreti, le fondateur de Buzzfeed”.

Fondée en 2014, l’entreprise avait été qualifiée à l’époque de journal de fac sous stéroides par la revue Business Insider. Elle possède déjà une certaine notoriété, avec 30 millions de visiteurs uniques chaque mois, et près de 10 000 contributeurs, âgés entre 18 et 28 ans.

Le Vox Populi par la jeunesse est donc le leitmotiv scandé par l’entreprise sur la première page de son site: “Nous sommes une plateforme de découverte de contenus et une caisse de résonance pour les voix des millennials sur les sujets qui leur sont chers.”

Un modèle qui s’appuie donc sur l’égo des jeunes contributeurs, qui sont prêts à sacrifier l’aspect financier, pour pouvoir obtenir une certaine forme de reconnaissance dans la presse.

Elle demande aux candidats de soumettre au moins un article de presse par semaine, qui est ensuite soumis à la curation des 70 employés de Odysssey.

Conscient que son modèle n’est pas pérein, Evan Burns  a annoncé récemment le lancement d’Odyssey 2.0 en version Béta, une nouvelle plateforme qui devrait propulser le modèle Odyssey, et peut être proposer un peu plus de reconnaissance financière, aux jeunes contributeurs: Plus un auteur serait lu et partagé, plus il serait rétribué. De quoi l’inciter à activer son réseau à chaque nouvelle publication et à booster un peu plus le nombre de pages vues d’Odyssey.

Une nouvelle vision gagnant-gagnant, qui devrait peut être permettre à Odyssey de devenir le Youtube de la presse.

Yvan Dupuy