Chères lectrices, chers lecteurs,
La start-up de la livraison de nourriture sur demande Munchery a envoyé un e-mail à ses clients lundi dernier, pour les informer qu’elle cessait ses activités. Une aventure qui se termine 9 ans tout juste après sa création en 2010, et après avoir levé au total près de 125 M$. En 2015, elle avait atteint une valorisation de 300M$, avec une levée de fonds de 87M$ cette même année. Elle était soutenue par les fonds suivant: Acme Ventures, Menlo Ventures, Cota Capital.
Une annonce suite à une première vague de licenciements
En mai dernier, l’entreprise faisait déjà face à des difficultés, en annonçant une vague de licenciements de 257 personnes. Elle avait en effet fermer ses sites de Seattle, Los Angeles et New York, pour tenter de renflouer ses fonds, et cesser l’hémorragie financière.
«Depuis 2010, nous nous sommes engagés à offrir à votre domicile des repas frais, locaux et délicieux, ainsi qu’à tous nos clients à travers le pays», écrit la société dans son annonce par courrier électronique. «Nous sommes ravis de travailler avec des chefs de renommée mondiale, d’expérimenter des recettes et des ingrédients uniques et variés, et de faire partie de vos fêtes et traditions de vacances. Nous avons également apprécié redonner à notre communauté par le biais de dons de repas, de services de volontariat et bien plus encore. »
Un imbroglio stratégique ?
Certains disent que Munchery se serait perdu au niveau stratégie, et de le monde impitoyable de la foodtech. elle a tout d’abord lancé un service de livraison de repas à domicile, pour par la suite livrer des kits de repas, pour finalement ouvrir des magasins.
Un échec qui fait penser à la start-up Doughbies, une entreprise de livraison de biscuits à la demande, qui a fermé ses portes en 2018. Sprig, Maple et Josephine font partie des autres sociétés à crouler sous la pression de ce marché impitoyable.
Munchery n’a pas souhaité émettre de commentaires supplémentaires concernant cette décision définitive.
Yvan Dupuy