Une première mondiale vient d’avoir lieu dans le domaine des pathologies oculaires. Un patient Britannique de 40 ans vient de recevoir le premier œil imprimé en 3D. Cette nouvelle a été communiquée par le Moorfields Eye Hospital NHS Foundation, situé à Londres, en Angleterre.

Une prothèse oculaire fabriquée en 3D

Le patient, Steve Verze, un ingénieur quadragénaire, vient donc de recevoir cette prothèse oculaire, fabriquée grâce à une imprimante 3D. Cette dernière permet de venir combler un œil manquant, blessé ou fatigué. Elle permet donc un confort esthétique pour le patient, et est essentielle pour le maintient de la cavité orbitaire.

Au niveau médical, elle permet plus précisément de conserver le volume des culs-de-sac conjonctivaux, indispensables notamment à la coulée des larmes, et à la tenue de la prothèse en elle-même.

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Généralement, les prothèses oculaires sont fabriquées à partir de moules, avec de la résine. Elles sont ensuite peintes à la main. Cette nouvelle méthode de fabrication évite donc ces phases désagréables. Les enfant subissent même habituellement une anesthésie générale pour ce processus de moulage, qui peut s’avérer particulièrement douloureux.

Un délai de livraison plus court

Alors qu’une prothèse classique demande en général plusieurs mois de fabrication, cette prothèse, fabriquée en 3D, peut être livrée en seulement quelques semaines. L’impression 3D permet de s’adapter à la particularité de chaque œil.

D’une manière concrète, un scanner prend l’intégralité des mesures et caractéristiques nécessaires, puis la modélisation est effectuée par CAO (conception assistée par ordinateur). Les fichiers sont ensuite envoyés en Allemagne, où une entreprise (dont le nom est gardé secret) imprime la prothèse, grâce à la technologie 3D.

Une fois réceptionnée, un spécialiste en chirurgie oculaire à l’hôpital polit et ajuste la prothèse , pour un confort maximal du patient. Dans son communiqué, le Moorfields Eye Hospital NHS Foundation Trust affirme en outre que cette dernière semble beaucoup plus naturelle que les prothèses actuelles.

“Seule ombre au tableau”, cette prothèse oculaire ne permet pas de retrouver la vue. Sur ce point, Mandeep Sagoo, oculariste à l’hôpital, tient à rassurer, en affirmant que le process pourrait aller beaucoup plus loin que ce qu’il n’est actuellement: “Nous espérons que le prochain essai clinique nous fournira des preuves solides de la valeur de cette nouvelle technologie, montrant son apport pour les patients“, a déclaré le médecin.

Yvan Dupuy