Le 3 octobre dernier, Le Toyota Research Institute a dévoilé une manière de former les robots grâce à la réalité virtuelle. En effet, le formateur peut voir en direct ce que fait le robot, et le superviser afin qu’il effectue mieux les tâches ménagères. Un apprentissage nécessaire car la diversité des tâches ménagères effectuées par les foyers empêchent de créer un ensemble d’instructions uniques.
Les personnes âgées dépendantes principalement ciblées
Entre 2000 et 2050, la population mondiale de plus de 60 devrait passer de 11 à 22%. C’est pour cette raison que Toyota Research Insitute veut développer des robots capables de (quasiment) tout faire à l’intérieur d’une maison, pour aider ce type de public. Afin de démontrer ses avancées en la matière, le constructeur Japonais teste la supervision via la réalité virtuelle.
Différentes configurations de lieux possibles: un défi technique
Chaque maison étant unique de par la taille de ses pièces et leur disposition, rendre un robot polyvalent sur tout et dans tout type de lieu est quasiment impossible. Différentes dispositions concernant la taille de ses pièces, les différents meubles de rangement, l’agencement de la vaisselle, la composition de son sol viennent augmenter cette problématique.
Pour faire à cette problématique, les ingénieurs ont imaginé un modèle d’apprentissage capable d’avoir recours à la réalité virtuelle. La firme a rendu l’ensemble des données disponibles sur sur le site de l’université de Cornell (New York).
Ainsi, grâce à la réalité virtuelle, les formateurs peuvent se mettre dans la peau du robot et voir, en direct et en 3D, ce que voit la machine grâce à des capteurs. Ils peuvent, à ce titre, apporter des correctifs, sur, par exemple, la manière dont on saisit une poignée de frigo.
Grâce à ce processus d’apprentissage, les robots seront en mesure d’effectuer une grande variété de tâches prédéfinies avec des objets spécifiques. La machine est ainsi capable de faire un lien entre les objets, les actions qu’il a à effectuer, et les apprentissages qu’il a reçus.
L’institut de Toyota précise que, pour l’heure, ce robot n’en est qu’au stade de prototype, et qu’il n’est pas destiné à la commercialisation: “Nous sélectionnons des tâches non pas pour démontrer nos concepts de produits mais pour faire progresser le développement d’algorithmes” .
Yvan Dupuy