Chères lectrices, chers lecteurs,
Alors que Navya et ses navettes vient d’être retenu pour circuler sur route ouverte au Japon, on apprend avec surprise que ce dernier fait pourtant le choix de suspendre ses activités de constructeur, pour aider les industriels à rendre leurs propres véhicules autonomes. Ce dernier juge en effet que le marché est encore trop précoce pour continuer cette activité avec pérennité.
Un marché qui tarde à décoller
Le statut de constructeur attendra donc à plus tard pour reprendre du service, le marché sur lequel la société évolue n’étant pas assez porteur.En effet, lors d’une réunion sur la présentation des résultats de l’entreprise, ce fait majeur a été relaté publiquement.
“La mobilité autonome demeure en phase d’expérimentation puisque l’autonomie complète n’est pas encore atteinte, la réglementation n’est pas encore établie uniformément et les modèles économiques continuent d’évoluer. Nous avons décidé de faire évoluer notre modèle : ainsi, nous apportons désormais notre technologie aux industriels souhaitant rendre leurs véhicules autonomes (transports de biens et transports de passagers)«
Un chiffre d’affaires en déclin
Basée à Villeurbanne, près de Lyon, la société a pourtant réalisé un chiffre d’affaires de 6,1 millions d’euros (contre 9 un an plutôt), la société constate le déclin de ce dernier, à hauteur d’environ 30%.
Il y a un an, lors de son entrée en bourse, la société misait sur une activité annuelle de 30 millions d’euros. Face au constat qu’elle ne parviendrait pas à tenir ses objectifs, le fondateur du groupe avait été poussé vers la sortie.
Le bilan n’est toutefois pas si mauvais pour l’entreprise, puisque depuis sa naissance en 2014, elle a déjà vendu dans le monde 130 navettes autonomes. Mais, il y a quelques jours, l’entreprise a essuyé un revers à La Défense, l’établissement ayant jugé que l’expérimentation des navettes dans le quartier d’affaires n’avait pas été assez attractive.
Yvan Dupuy