Libra cryptomonnaie

Chères lectrices, chers lecteurs,

Ce mardi 18 juin, Facebook vient d’annoncer le lancement officiel de sa cryptomonnaie. Baptisée Libra, sa sortie est prévue pour 2020. Si peu de données ont été dévoilées, le groupe a voulu en premier rassurer quant à l’aspect sécuritaire des données personnelles.

Une association avec une vingtaine d’entreprises internationales

Facebook a précisé, lors du lancement officiel de sa cryptomonnaie, qu’elle s’était associée, pour y parvenir, à une vingtaine d’entreprises internationales.

Cette cryptomonnaie Libra va permettre aux utilisateurs, via une application autonome, de pouvoir effectuer des transactions. Les paiements pourront être effectuées également en cryptomonnaie sur des applications comme Messenger et Whatsaspp, qui sont la propriété de la firme.

L’objectif affiché par l’un des plus gros réseaux sociaux du monde est avant tout de simplifier les transactions d’argent à l’international.

Mark Zuckerberg

Près de la moitié des adultes dans le monde n’ont pas de compte bancaire actif et ces chiffres sont encore plus élevés dans les pays en développement et pour les femmesé. Le coût de cette exclusion est élevé : environ 70% des petites entreprises des pays en développement n’ont pas accès au crédit et les migrants perdent chaque année 25 milliards de dollars en frais de transfert.

David Marcus a été choisit par Facebook pour développe le projet en sérénité. Une pointure, quand on sait que ce dernier a occupé le poste de dirigeant chez Paypal.

Calibra: la nouvelle branche financière de Facebook en support

Parallèlement à la cryptomonnaie Libra, Facebook annonce également le lancement de sa branche Calibra, une nouvelle filiale dont l’objectif est de “fournir des services financiers qui permettront aux personnes d’accéder au réseau Libra et de participer à ses activités“, précise l’entreprise.

Libra sera gérée directement par un organisme basé à Genève, la Libra Association, qui compte des clients de renommée dans le milieu: Paypal, Stripe, Visa, Mastercard, uber, booking, Ebay…

Et, alors que les acteurs du milieu privilégient une stratégie internationale pour se développer, Facebook s’appuie confortablement sur ses 2,38 milliards d’utilisateurs actifs chaque mois.

Parmi les prestations proposées, Libra proposera dans un premier temps le virement instantané gratuit à partir d’un smartphone. par la suite, d’autres fonctionnalités seront proposées comme le règlement de factures, l’achat de biens de consommations, ou encore le règlement d’un titre de transport. l’ensemble de ces prestations reposeront sur la technologie Blockchain.

Cette blockchain sera ouverte aux développeurs et aux entreprises afin qu’ils puissent créer de nouveaux produits de services financiers inclusifs, pour les populations du monde entier. La monnaie sera adossée à une réserve d’actifs réels, garantissant faible volatilité, acceptation mondiale et fongibilité

Un accent particulier sur la sécurisation des transactions

La sécurisation des transactions semble est le fer de lance de Facebook pour ce qui concerne Libra. A ce titre, Facebook précise qu’une assistance dédiée en temps réel sera également mise en place.

L’aspect de la confidentialité pour ce qui concerne la vie privée est également une clé stratégique pour le réseau de Mark Zuckerberg: “A part des cas limités, Calibra ne partagera pas les informations de compte ou les données financières avec Facebook ou un tiers sans le consentement du client. Cela signifie que les informations de compte et les données financières des clients ne seront pas utilisées pour améliorer le ciblage des annonces publicitaires sur la famille de produits Facebook“.

Seul bémol, Facebook devra se confronter pour le marché Européen à la nouvelle directive européenne, relative au Paiement (DSP2), qui entrera en vigueur en septembre prochain.

Nul doute que Facebook s’y prépare déjà, étant donné qu’elle annonce un lancement au premier trimestre 2020, dans un échantillon de 12 pays.

Yvan Dupuy