Chères lectrices, chers lecteurs,
Lors d’une réunion qui s’est tenue mercredi dernier, plusieurs employés de Google ont collaboré avec des activistes et investisseurs pour présenter plusieurs propositions lors de la réunion des actionnaires.
La question du harcèlement sexuel en exergue
Parmi les revendications des employés de Google, plusieurs sujets ont été mis sur la table. Elles ont été portées par un peu plus de 100 salariés qui ont manifesté devant le siège de sa filiale Alphabet.
D’une manière globale, plus de transparence est demandée aux dirigeants de la société, et de fortes revendications ont été soulevées pour ce qui concerne la législation contre le harcèlement sexuel dans l’entreprise.
Et si, dans le passé, des propositions en terme de règlementation avaient déjà été déposées par les employés concernant la politique controversée de l’entreprise, c’est la première fois que la société forme une vaste coalition avec plusieurs groupes d’activistes et investisseurs pour faire pression sur l’entreprise.
Un refus de communiquer sur le sujet de la part de Google
“En tant que membres de la communauté Google, nous sommes ici pour dire que nous devons faire mieux. Un grand nombre de mes collègues signalent le harcèlement sexuel aux ressources humaines et les ressources humaines s’emploient à défendre l’entreprise et les accusateurs.»
Wyatt Ratliff, employé de Google.
Au vu des revendications, le groupement d’actionnaires a donc soumis à la direction la possibilité de mettre en œuvre des mesures supplémentaires pour lutter contre le harcèlement sexuel.
Pour l’heure, comme les 12 autres propositions soumises aux votes, elles n’ont pas encore été adoptées. Un Responsable de la Communication de chez Google a par ailleurs refusé de communiquer sur ce sujet.
Wyatt Ratliff, l’employé de Google, précise toutefois que des progrès ont été fait dans ce sens, lorsqu’en novembre dernier, 20000 employés avaient quitté leur poste de travail pour protester contre le harcèlement sexuel ayant lieu dans l’entreprise.
D’autres sujets ont été mis sur la table, comme le devenir des employés intérimaires, mais également des vendeurs et contractuels, qui représentent à eux seuls plus de la moitié des salariés de l’entreprise.
Lors de la manifestation, une chaîne de télévision locale a déclaré que bon nombre de salariés restaient également mécontents de leurs salaires. Certains des employés essaient de maintenir leur anonymat, craignant des représailles de la par de la direction. Un propos que la filiale Alphabet a immédiatement démentie.
Toujours est-il que ces manifestant sont prêts à faire perdurer leur mouvement, si aucune proposition concrète n’est adoptée.
Yvan Dupuy