Chères lectrices, chers lecteurs,
Blablacar semble vouloir surfer sur l’ère de la transition écologique. Le premier ennemi reste bien sûr l’automobiliste seul pour ses trajets personnels. Mais, après le covoiturage, la plateforme se lance dans les trajets longues distances, avec son concept Blablabus.
Blablabus un pari audacieux face aux cars Macron
Alors que les cars Macron peinent à trouver une rentabilité en France, Blablacar est clairement confiante dans cette stratégie, a l’instar de l’annonce faite par Nicolas Brusson, co-fondateur, et Directeur de Blablacar.
« Le covoiturage va aller desservir le point à point, très précis, très granulaire quand le bus va être l’arme low-cost entre les grandes villes«
Nicolas Brusson
Dès ce mardi, Blablacar a donc lancé une quinzaine de lignes exploitée par une dizaine de sous-traitant. Symboliquement, la première est lancée à Lyon, et également dans le Gers. Des emplacements stratégiques pour pouvoir par la suite rayonner plus largement en Europe.
Plus tard, cette année, 70 lignes Blablabus seront lancées de l’Italie aux Pays-Bas, en passant par l’Espagne, avec des liaisons internes en France et en Allemagne dès cet été. Au total, ce sont 400 villes destinations qui seront proposées sur plateforme multimodale. Les autocars seront quant à eux conduits par des compagnies régionales indépendantes.
Des cars complémentaires aux trains
Blablabus va proposer des horaires décalés par rapport aux trains, afin de favoriser une fluidité globale multimodale. Des lignes sans correspondance seront également déployées, comme par exemple le Clermont-Lilles ou Bruxelles, qui nécessite actuellement un changement de gare à Paris.
Des offres que le consommateur pourra retrouver sur la plateforme (75 millions de membres dans 22 pays). Les tarifs commenceront à 4,99 euros, et seront variables en fonction de la demande, contrairement au covoiturage dont les prix sont stables, en fonction du nombre de kilomètres parcourus.
Et, malgré le marché toujours déficitaire des “cars macron”, libéralisé à l’été 2015, la confiance reste intacte:
« On a créé un marché routier énorme en France avec environ 25 millions de voyageurs/an. On va « amener les BlaBlaBus à l’équilibre assez rapidement« .
Elle vise d’ailleurs un taux de remplissage supérieur à 60%.
Yvan Dupuy