renault projet tornado
Crédit photo: © Vimeo – Planimonteur

Dans le cadre de son projet de recherche Tornado, Renault et ses partenaires vont procéder à des essais concernant ses véhicules autonomes, en zone rurale. Une opportunité de pouvoir tester ses véhicules dans des conditions réelles. Des essais qui ont lieu 3 ans après le lancement du projet Tornado dans la région de Rambouillet (île de France).

Une navette et une zoé autonome

Le premier véhicule faisant parti du projet Tornado est une Renault Zoé, destinée majoritairement aux particuliers. Dans le cadre de l’essai, elle a relié la gare de Gazeran au parc d’activités Bel Air – La Forêt. Le second véhicule est quant à lui destiné au transport de personnes, puisqu’il s’agit d’une navette autonome. Cette dernière a navigué sur des points de dessertes fixes au sein de la ZA de Bel Air.

Pour mener à bien ce projet, plusieurs partenaires ont participé: Lacroix City, Avairx, Exoskills, 4D-Virtualiz et EasyMile côté industriels, ainsi que l’Université Gustave Eiffel. Nous pouvons aussi dans le réseau partenariale l’UTC – Laboratoire Heudiasyc, l’Institut Pascal, Inria et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA).

Une route fermée pour des essais privés uniquement

Lors de son lancement en 2018, la Renault Zoé autonome a roulé simplement 1 km sur une route fermée, afin notamment de s’entraîner au franchissement des rond-points.L’année d’après (2019), elle a pu accomplir un parcours plus important (6,4 km à une vitesse de 50 km/h). Elle a pu en outre rouler par la suite sur 567 km en mode autonome sur deux semaines de roulage consécutives.

2020 a marqué une autre étape dans ses capacités, car elle a pu parcourir pas moins de 13 km aller/retour sur route ouverte, à une vitesse de 70 km/h. IL semble donc que l’on puisse affirme que tous les ingrédients sont réunis pour que le public soit séduit par un tel véhicule, même si les derniers essais ont accueilli moins de monde que prévu, en raison de la crise sanitaire.

Concernant la navette autonome de Renault, elle a effectué des tests grandeur nature sur la même zone, en assurant une desserte logique à des points d’arrêt. Notons que les deux véhicules étaient équipés de caméras embarquées jouant le rôle d’un lidar ou d’un GPS.

Des infrastructures intelligentes déployées

Les équipes du projet Tornado ont souhaitées travailler de manière focalisée sur les infrastructures communicantes et intelligentes, qui permettent de communiquer en temps réel avec les véhicules. Des équipements qui pourraient être déployés de manière urbaine et / ou rurale, et qui permettrait aux véhicules de circuler dans des environnements complexes: rond-point, tunnel étroit et sans visibilité, absence de marquage au sol et manque de points de repères…

D’une manière concrète, pour les rond-points, deux caméras ont été installées en haut des lampadaires (nord et sud), afin que le véhicule autonome puisse être guidé de la meilleure manière possible. Les informations qu’elles enregistrent au niveau de l’environnement (piétons, autres véhicules, obstacles, accidents..) sont analysés en temps réel et transmises directement sur une carte du lieu.

Les algorithmes prennent ensuite en charge l’ensemble de ces informations, les analyse, et communiquent directement au véhicule les meilleures décisions à prendre. Il en est de même pour la navette autonome, pour laquelle des caméras spécifique ont été placées en haut des bâtiments.

Yvan Dupuy