véhicules dans un parking
©Mit

Alors que les véhicules autonomes ne cessent de progresser, ces derniers vont devoir, un jour, partager la route avec les humains. Malgré les avancées considérables au niveau des systèmes embarqués et de l’intelligence artificielle, ils vont être confrontés certaines à des comportements imprévisibles. Pour avancer sur cette problématique, le célèbre MIT a décidé de travailler avec la psychologie sociale, pour tenter d’anticiper certains comportements.

Une base de profils psychologiques

Selon le MIT et la revue Proceedings of the National Academy of Science (PNAS), le Laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle (CSAIL) affirme avoir eu recours la psychologie sociale pour prédire certains comportements.

Ainsi, l’intelligence artificielle peut être “éduquée” pour qu’elle puisse comprendre et anticiper nos réactions.

Évoluer dans le même environnement que les humains implique, pour les véhicules autonomes, de mieux comprendre leur comportement. La tendance qu’ont les gens à collaborer ou, au contraire, se défier a une incidence sur la façon dont ils se comportent au volant. Nous avons voulu quantifier cette attitude.”

Wilko Schwarting, auteur principal de l’étude

Sur le terrain, un modèle de véhicule autonome a été entrainé à observer la réaction des conducteurs dans diverses situations possibles. Différentes ont pu être ainsi établies, avec des profils très opposés certaines fois, de l’égoïste à l’altruiste. Grâce à cette technologie, la prise de décision a été facilitée à hauteur de 25%, en cas de changements soudains des véhicules environnant.

Un déploiement de la technologie sur route ouverte ?

Ces tests prouvant une avancée certaine en matière de sécurité pour les véhicules autonomes, on peut imaginer son futur déploiement sur route ouverte. A l’été 2018, c’est par manque de connaissances qu’une voiture autonome mise à l’épreuve par Uber a percuté et tué une piétonne.

Concrètement, elle n’a pas compris qu’une piétonne puisse traverser en dehors des clous lorsque le feu n’est pas au vert pour elle. Mais, avant un déploiement concret, le CSAIL a déclaré vouloir apprendre à la technologie a tenir compte des piétons et des cyclistes.

Avant que la technologie soit complètement aboutie, il reste donc un travail certain. La question des assureurs en matière de détermination des responsabilités restera, à l’avenir, une problématique centrale.

Yvan Dupuy