Navette autonome drome
©Navya

Ce lundi 7 septembre est une date à retenir dans le milieu des véhicules autonomes en France. En effet, pour la première fois, une navette autonome va circuler entre la gare SNCF de Crest et l’Ecosite du Val de Drôme à Eurre. Un test en grandeur nature en zone rurale donc, et sur une route ouverte à la circulation. C’est la société Française spécialisée dans les véhicules autonomes Navya qui fournit le véhicule, et c’est la société Drômoise de transport Bertolami qui l’exploitera.

La navette autonome évoluera en zone rurale Drômoise sur un trajet de 5 km

Baptisée Beti, la navette autonome évoluera dans un premier temps sur un court de trajet de 5 kilomètres. On apprend qu’elle desservira entre autre deux arrêts de bus principaux, ainsi que sept arrêts intermédiaires. Bien évidemment, un opérateur de supervision sera présent à bord du véhicule, capable d’intervenir en cas de besoin, à tout moment. Elle pourra transporter jusqu’à 10 passagers assis en un seul trajet.

Elle va transporter dans un premier temps les salariés qui se rendent de la gare SNCF à l’Ecosite d’Eurre, mais également les habitants de ce territoire. Hervé Mariton, le Maire de Crest déclare sur le sujet: “Des arrêts intermédiaires desserviront des équipements publics, des commerces, des zones d’activités…“. Et, à un niveau plus global, le projet est soutenu pour la Région Auvergne Rhône-Alpes, le Département de la Drôme, la Communauté de Communes du Val de Drôme en Biovallée et la Ville de Crest.

La mise en place n’est pas définitive, puisqu’il s’agit bel et bien d’une expérimentation, pour une durée de 5 mois. La période butoire du test est fixée à Janvier 2021.

Cette phase expérimentale sera l’occasion de relever de nombreux défis alternant zones urbaines et rurales. La plupart des expérimentations de véhicules autonomes sont localisées en ville, en site propre ou dans un environnement largement balisé“.

La signalisation facilitant le repérage de la navette

Navya a déjà expérimenté l’utilisation des navettes à l’étranger, et notamment sur route ouverte au Japon. Grâce à ce projet, c’est cette fois en zone rurale que sa navette autonome Beti évoluera. Elle ne pourra utiliser cette fois des points fixes, comme les immeubles se trouvant sur son passage qui “facilitent le repérage et la circulation de la navette” affirment les chefs de projet.

La navette va donc utiliser en alternative l’infrastructure en place, et notamment la signalisation existante, pour pouvoir se repérer . Pour faciliter le process, un nouveau marquage routier a été mis en place , ainsi que l’implantation de nouveaux panneaux verticaux.

Le communiqué précise enfin que la finalité du projet : L’autre grand défi du projet tient dans l’expérience client du véhicule autonome en milieu rural, poursuit le communiqué. Il s’agira notamment de tester l’acceptabilité du véhicule sans conducteur par ses utilisateurs et les autres usagers de la route.” Au-delà de la période d’expérimentation, l’ambition des parties prenantes est de créer “un véritable réseau de mobilité autonome fiable, économique et pérenne“.

Yvan Dupuy