Chères lectrices, chers lecteurs
L’adage le malheur des uns fait le bonheur des autres semble être vérifié par le cas du réseau social Myspace.com.
Alors que le réseau planétaire de Mark Zuckemberg Facebook ne cesse d’atteindre des sommets de popularité, et que Twitter continue son ascension, Myspace semble faire grise mine, et prendre un bon coup de vieux.
Des chiffres, preuves à l’appui
La courbe de trafic de Myspace ci-contre nous prouve clairement une chute considérable de son trafic, et donc de sa fréquentation. Entre Janvier et Février 2011, le nombre de visiteurs serait passé de 73 millions à 63 millions (-14,4%).Fin de 2010, le site comptait encore 95 millions de visiteurs mensuels.
Mais qu’est ce qui cloche réellement ? il y a peu de temps, Myspace avait revu complètement son design, qui pouvait sembler “old fashioned”, et revu avec sa ligne éditoriale. (en même temps que le recentrage éditoriale de Facebook, ils n’étaient donc pas sur le même terrain).
Lancée en 2003, le réseau social est exposé donc à de lourdes pertes financières: moins de trafic, égal moins de revenus publicitaires, et de revenus de sponsoring. Une situation inquiétante pour son propriétaire News Corp (depuis 2005).
Voyant le vent tourné, la maison mère a mis en vente le réseau social dès février 2011. En début d’année, le réseau social s’était séparé également de près de la moitié de ses effectifs.
La nouvelle politique éditoriale du site n’aurait pas convainc les utilisateurs ? Pourtant en 2010, Chase Carey, le directeur d’exploitation de News Corp affirmait « La nouvelle expérience que propose Myspace a été très bien reçue, et les mesures de trafic sont encourageantes depuis plusieurs semaines. Mais nous pensons que le plan permettant à Myspace de développer son potentiel pourra être mieux développé avec un nouveau propriétaire » Nous voulons voir le chiffre d’affaires aller dans la bonne direction, sur un chemin clairement tracé allant vers la rentabilité »
La revente, et l’avenir de Myspace
La très bonne chaîne d’informations Bloomberg a largement abordé la revente et l’avenir de Myspace.com. Des négociations de rachat seraient encore en cours, mais rien n’aurait été officiellement signé. Parmi les acquéreurs potentiels, on peut notamment citer Mocospace. La fourchette de négociation reste large, puisqu’elle oscillerait entre 50 et 200 millions de dollars.
Et en terme d’avenir ? le nouvel acquéreur de myspace devra donner une réelle personnalité au nouveau myspace, capable d’attirer et de fidéliser des utilisateurs toujours plus captivés par Facebook et Twitter.
A ce titre, ces deux plateformes s’affairent actuellement à profiter de cette “envolée”, pour développer leur business, via les publicités et le développement de plateformes de micropaiement.
Espérons qu’une telle figure d’une web ne disparaisse tout simplement pas. Mais demain, un facebook ou un twitter pourrait-il connaître un sort similaire ?
Bien à vous,
Yvan Dupuy