reporty

Chères lectrices, chers lecteurs,

Suite aux attentats sur la promenade, Nice a mis en place le 15 janvier dernier l’application Israélienne Reporty. Cette dernière permet à tout niçois de signaler une situation d’urgence, qu’elle soit de nature terroriste, médicale ou criminelle. Si elle s’avère utile d’un coté, elle semble également faire polémique au niveau des données personnelles.

La start-up souligne sa transparence

https://youtu.be/EpnqoKABJyc

Comme le démontre la vidéo ci-dessus, l’utilité de l’application est indégniable. Concernant la sensibilité des données personnelles, le PDG de Reporty, Amir Elishai se veut transparent:

“Notre système n’est construit que pour un seul but, aider les personnes en situation dangereuse, collecter les informations nécessaires afin de leur apporter les services les plus utiles dans un temps record

En plein essor, la start-up compte actuellement 60 salariés. Elle a récemment effectué une levée de fonds de l’ordre de 10 millions de dollars, pour un montant global d’investissement de 17 millions.

Alors que l’essentiel des activités de la start-up est dédiée aux urgences médicales, c’est la prévention sécuritaire qui est au coeur des préocuppations des Nicois. Si le maire, Christian Estrosi, trouve l’applicaiton révolutionnaire, les forces de l’ordre trouvent quant à elles son utilisation plus contestable, estimant qu’une partie de la population ne se sentent “investis d’une mission”. Leur point de vue est d’ailleurs paru dans un article du célèbre Nice Matin.

Amir Elishai défend son application, estimant qu’elle est utile “pour aider la police, obtenir des informations sur les gens ou les espionner”.

Des propos tenus suite à certaines craintes émises par des associations qui militent pour la défense de la vie privée, comme Exodus Privacy. Cette dernière critique l’utilisation de services comme Google, Google Ads, Google CrashLytics et Google Firebase, pouvant utiliser des données personnelles.

Monsieur Elishai s’explique sur ce point:

Ils nous servent à apprendre, optimiser, trouver ce qui parfois ne marche pas. Mais nous n’utilisons jamais, jamais -insiste-t-il-, ces infos, ni pour les partager, ni pour les vendre. Notre business model est fondé sur les partenariats avec les municipalités, et notamment sur le système de contrôle général des appels d’urgence et des opérations. Nous monétisons notre travail avec les autorité publiques et non sur les citoyens. Nous ne faisons pas comme Facebook, Google et autre qui se servent des données collectées pour les vendre ou faire de la publicité.”

Rien d’alarmant donc, car l’application est encore en phase de test.

Yvan Dupuy