Chères lectrices, chers lecteurs,
Décidément, l’actualité est chargée pour Google en ce moment: une mise à jour de l’algorithme attendue avec appréhension par les webmasters, des comptes Adwords fermés pour manque de qualité (voir mon article).Voilà maintenant que la célèbre CNIL lui tombe dessus…
Les faits reprochés
100 000 euros, c’est l’amende réclamée par la CNIL à Google pour avoir collecté des données personnelles de manière massive. Le célèbre moteur de recherche aurait enregistré des dizaines de mots de passe, d’emails et d’identifiants, transitant via les réseaux wi-fi implantées sur les Google cars.
Pour rappel, ces véhicules ont pour but de cartographier et collecter l’ensemble du territoire pour le service de google baptisé “google view”. Cette collecte de données est sanctionnable pour la CNIL, dans le sens où cette collecte de données personnelles, s’est fait à l’insu des utilisateurs concernés.
La CNIL aurait effectué des tests sur une durée de plus d’un an, entre 2009 et 2010. Avant la sanction, elle avait déjà adressé à la firme de Mountain View une mise en demeure en mai 2010. A ce titre, elle a communiqué une injonction de cesser toute collecte de données personnelles allant à l’encontre de la vie privée des internautes.
Des mesures insuffisantes pour la CNIL
Suite à ces avertissements, Google a cessé cette collecte de données. Cependant, dans son rapport du 17 mars 2011, la CNIL juge ces mesures insuffisantes. Google continuerait en effet a se connecter sur les points wifi des particuliers, ce qui constitue une violation de la vie privée. Elle considère donc que les mesures prises sont insuffisantes, et donc, que l’amende est pleinement applicable.
Google a donc décidé de supprimer l’équipement wifi de ses google cars, et de ne plus effectuer la collecte de ce type de données. La CNIL reproche également à Google d’avoir pu bénéficié d’un avantage concurrentiel indéniable, quant aux enjeux de la géolocalisation, et indirectement du m-commerce. Cependant, ce dernier reproche ne relève pas de ses compétences et attributions, qui, pour moi, relève plus de la DGCRF (concurrence déloyale).
Le cas français n’est pas isolé, puisque la CNIL Européenne a relaté aussi d’autres enquêtes menées notamment en Allemagne ou en Italie.
Peter Schaar, coordinateur de la CNIL Européenne a affirmé ” il est dommage que l’une des plus grosses compagnies au monde, le leader sur Internet, ait simplement désobéi aux lois concernant le développement et l’usage de logiciels»
Indéniablement, je pense que Google a pendant des années profité d’une certaine avance et impunité, dans certaines de ces pratiques. Je trouve cependant excessives les sanctions à son encontre, car la firme a pris des mesures, et continue d’en prendre actuellement. il faut aussi pouvoir lui laisser le temps de prendre en compte et s’adapter aux contraintes juridiques de pays qu’elle ne connait pas forcément…
Bien à vous,
Yvan Dupuy