easymile

3 ans après avoir effectué une levée de fonds de 5M€ pour développer ses véhicules autonomes, Easymile parvient enfin à un aboutissement concret. elle vient en effet d’obtenir l’autorisation de la ville de Toulouse de faire circuler librement sa navette autonome dans la ville. Les tests grandeur nature débuteront ainsi début 2022, avec quand même un opérateur de contrôle à son bord.

Un trajet sur le site de l’Oncopole

Même si la navette circule depuis mars 2021, l’autorisation d’expérimentation, obtenue le 22 novembre 2021, permettra à un opérateur à distance de superviser la circulation de plusieurs véhicules autonomes.

C’est un nouveau décret, voté le 29 juin 2021, qui entrera en application en septembre 2022, et qui permettra aux véhicules autonomes de circuler sans opérateur, sous certaines conditions:

Cette autorisation expérimentale délivrée aujourd’hui à EasyMile est une grande première, qui préfigure l’entrée en vigueur du cadre réglementaire pérenne en 2022, et je tenais à venir moi-même les en féliciter aujourd’hui. La Loi d’orientation des mobilités et ses textes d’application vont permettre le déploiement des véhicules automatisés avec un niveau 4 d’autonomie de manière pérenne dès 2022, sans aucun intervenant humain à bord, en définissant la répartition des rôles et des responsabilités entre le conducteur et le concepteur du système automatisé”

Jean-Baptiste Djebbari – Ministre des transports

Easymile mise sur la commercialisation

Grâce à cette nouvelle loi, Benoit Perrin, le Directeur Général d’Easymile, souligne l’aspect positif de ce décret, pour ce qui concerne sa stratégie commerciale: “Il s’agit d’une étape importante vers la commercialisation de la conduite autonome, tant sur les grands sites privés que sur les routes publique”.

Même si Easymile s’est spécialisée dans les navettes autonomes, qui est sa principale activité, elle travaille sur d’autres technologies. Elle travaille notamment sur un bus autonome, qu’elle aimerait déployer courant de l’année 2022. Un segment sur lequel ses concurrents souhaitent se positionner, comme par exemple Navya et Bluebus.

Mais Easymile vise également d’autres secteurs, comme par exemple le transport de marchandises et la logistique, le monde agricole avec les tracteurs autonomes, ainsi que d’autres véhicules destinés eux à l’industrie.

Pour l’instant, Easymile a déjà déployé des navettes autonomes, mais sur des sites privés. L’expérimentation de l’Oncopole à Toulouse est ici différente, car les navettes autonomes évolueront sur des routes publiques, au coté d’autres usagers de la route.

Easymile mène aussi des tests du même type à l’international, comme par exemple en Australie ou en Amérique du Nord.

Yvan Dupuy