La location de produit, nouvel eldorado du e-commerce ?

Chères lectrices, chers lecteurs,

Du matériel de puériculture aux équipements high-tech, les produits se mettent en location de partout sur le web. C’est une autre manière d’obtenir des articles dont on a besoin de manière spontanée. Et ce, sans pour autant accorder une dépense importante à son obtention. Que ce soit la location entre particulier ou directement auprès d’un site professionnel, la location est souvent perçue positivement chez le consommateur comme chez le commerçant

Pourquoi la location a le vent en poupe ?

Avec un pouvoir d’achat qui diminue et un inventaire qui pèse dans la balance des commerçants, la location séduit.

C’est ce qu’on appelle une « économie de fonctionnalité », une alternative qui est entièrement bénéfique pour le locataire. Que ce soit au niveau de la qualité, des dépenses engendrées ou de l’impact environnemental, louer un produit n’offre que des avantages. Des sociétés comme Boulanger, la Fnac, Free ou d’autres plus jeunes comme Mobile.club l’ont bien compris et commencent à marketer agressivement le concept.

Louer pour limiter les coûts liés à l’inventaire

Les e-commerces le savent que trop bien, l’inventaire gratte sur les marges et les invendus deviennent vite un gouffre financier avec le stockage des produits. Des sociétés ayant de gros flux entrants de produits revoient totalement leur supply chain dans le but d’optimiser la gestion de leur stock. Au niveau du e-commerce cela veut dire de nouveaux outils qui doivent être développés et des CMS plus flexible.

La location de produit, un gain pour le consommateur ?

Du côté consommateur, recourir à la location de produit est un excellent moyen de réduire ses dépenses. Nous avons contacté le gérant de Mobile.Club, pour mieux comprendre son business model mais surtout mieux comprendre sa target audience. La location d’un smartphone comme l’iPhone ne parait en effet pas évidente pour tout le monde.

Damien Morin nous dit qu’une grande majorité de ses clients sont situés en Ile-de-France pour le moment avec des locations plutôt longues durées. Beaucoup de ses clients ne peuvent pas s’offrir un iPhone plein prix et préfèrent donc louer des anciens modèles comme l’iPhone 7 avec la capacité de le changer à tout moment. Pour ce qui est de l’iPhone X, on a souvent à faire à des clients attendant la sortie du prochain modèle avant de l’acheter au prix fort et donc de mettre fin à leur contrat de location.

La location, une niche dans le haut de gamme ?

La location c’est le moyen le moins onéreux de découvrir des produits hauts de gamme et de de qualités sans pour autant dépenser une fortune. Du coté commerçant, cela offre donc une chance d’upsell certains produits plus facilement avec la bonne méthode de vente en place.

Avec la démocratisation de la location, il ne serait pas surprenant de voir plusieurs marketeurs du web créer des funnels de ventes avec un prix d’appel sur une location d’un mois puis de mettre en place un système de retargeting poussant pour une upsell sur un produit haut de gamme.

La location, même levier marketing que le reconditionné ?

Louer des produits a un impact considérable sur le plan environnemental, c’est indéniable. Et on le sait tous, le marketing environnemental vend plutôt bien. Il suffit de voir un des fleurons montant dans le milieu des marketplace, Backmarket est devenue une des start-ups les plus hot du moment et France et son internationalisation est digne des plus grandes sociétés Américaines. Alors à quand le Amazon de la location mais version Françaises ?

La location représente des challenges importants

Créer un business entièrement orienté location n’est pas évident. La location reste encore un concept très C2C et les particuliers n’aiment pas particulièrement le concept du Amazon de la location. Le système d’assurance proposée en ce moment n’est pas encore prêt pour assurer un inventaire de produits disponibles uniquement à la location pour des raisons évidentes. Pour finir les impayés peuvent créer de vrais problèmes de financement pour une start-up.

Yvan Dupuy