Visé depuis quelques temps par de nombreuses critiques, Facebook a annoncé ce lundi vouloir lutter contre les propos extrémistes sur internet. Pour y parvenir, il a décidé de s’allier avec deux autres géants technologiques, Google et Twitter, en créant une structure indépendante.
Une poussée des propos depuis l’attentat de Christchurch
Depuis l’attentat de Christchurch en mars dernier, le premier réseau social du monde a du multiplier les actions pour lutter contre les propos haineux et extrémistes. A l’époque, Facebook avait mis près de 17 minutes pour arrêter la diffusion en direct d’un suprématiste blanc qui s’était filmé en train d’attaquer deux mosquées, tuant 51 fidèles musulmans.
Suite à cet incident tragique, «l’appel de Christchurch pour passer à l’action» , Facebook et ses partenaires ont annoncé avoir mis sur pied une nouvelle structure, en marge de l’Assemblée Nationale des Nations Unies à New York. Jacinda Ardern et la numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg ont fait une déclaration officielle à ce sujet lundi soir dernier, pour officialiser cette nouvelle. Cette démarche humaniste n’est pas sans rappeler le don du couple Zuckerberg pour le centre de recherche Biohub.
Son nom: Global Internet Forum to Counter Terrorism (GIFCT)
Le Global Internet Forum to Counter Terrorism (GIFCT) est la structure sus-mentionnée, qui prendra la forme d’un consortium. D’autres géants de l’internet devraient par la suite la rejoindre, comme Amazon, Linkedin (Microsoft), et Whatsapp (Facebook).
La numéro deux de Facebook a déclaré:
«Nous essayons de créer un mécanisme du genre défense civile. De la même manière que nous réagissons aux urgences naturelles comme les incendies et les inondations, nous devons être prêts à réagir à une crise comme celle que nous avons vécue». Sheryl Sandberg, qui intervenait aux côtés de la responsable néo-zélandaise, a indiqué qu’après l’attentat de Christchurch Facebook avait supprimé 1,5 million de vues potentielles de la vidéo, dont 1,2 million avant qu’elles n’aient été visionnées par qui que ce soit. «Ce fossé entre 1,2 million et 1,5 million, c’est là que nous reconnaissons que nous devons faire mieux»
Cette nouvelle structure aura pour but final de déjouer les techniques et stratégies de plus en plus sophistiquées des terroristes et des extrémistes violents, souhaitant se servir des réseaux sociaux pour diffuser la haine.
Cette dernière bénéficier d’un directeur exécutif, et d’un personnel indépendant. De leur coté, des acteurs non-gouvernementaux seront à la tête d’un comité consultatif.
Yvan Dupuy