L'application TikTok en Inde
Crédit photo: Pixabay

Décidément, l’étoile montante des applications sociales TikTok fait de nouveau parler d’elle. Après sa récente interdiction au Pakistan, C’est l’Inde qui la bannit du pays. Mais l’application TikTok en Inde n’est pas la seule. En effet, le gouvernement a aussi interdit 58 autres applications Chinoises pour non-respect de la législation et de la confidentialité.

Une réduction du personnel inévitable

Les problèmes de confidentialité des utilisateurs sont donc encore pointés du doigt, a l’instar de la sanction financière reçue par Grindr. Ainsi, la maison mère de TikTok, Bytedance, n’a pas d’autre choix que d’envisager une réduction des effectifs, notamment bien sûr ceux qui travaillent pour l’Inde.

“ByteDance en Chine a décidé de réduire la taille de son équipe en Inde et ne sait pas quand la société fera son retour dans ce pays”

Dans une copie de communiqué vue par Reuters, l’entreprise avoue qu’elle pensait que cette interdiction serait temporaire, et qu’un retour à la normale serait possible. Mais, elle constate que tel n’est pas le cas. Un fait qui permet de justifier d’ailleurs sa démarche quant à la réduction de ses effectifs: «Nous ne pouvons tout simplement pas rester au complet de manière responsable tant que nos applications restent non opérationnelles […] nous ne savons pas quand nous reviendrons en Inde.»

Ces interdictions sont intervenues alors que les tensions entre la Chine et l’Inde continuent d’augmenter après un affrontement à la frontière l’année dernière. En plus de TikTok, WeChat de Tencent Holdings et le navigateur UC d’Alibaba auraient été affectés.

Parmi les autres applications qui sont bloquées, on peut citer AliExpress, Taobao Live, Baidu et Alipay, ainsi que les jeux PUBG Mobile et PUBG Mobile Lite. Réel non respect de la confidentialité des utilisateurs, ou censure des contenus de la part des gouvernements ? Il n’est pas évident de distinguer le faux du vrai, et la réelle part des choses.

Du coté entreprise, la tâche est ardue, entre la volonté de se développer à l’international et de vouloir développer un business model sur le S-Commerce (Social Commerce), et les limites mises en place par les gouvernements. L’impact sur le personnel est d’autant plus important. Embauchés pour le développement autochtone dans un premier temps, ce dernier peut se voir remercié face aux limites de censures imposées.

Yvan Dupuy

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