Airbnb veut développer une philosophie du “vivre et travailler n’importe où”

Alors que le confinement et le télétravail s’imposait pendant deux ans la majorité des salariés du monde entier, Airbnb a décidé d’en faire une force. Elle prône en effet une philosophie du vivre et travailler n’importe où pour tous ses salariés.

Le “vivre et travailler n’importe où” expliqué aux salariés

Sur son blog et dans un mail envoyé aux salariés, Brian Chesky, Directeur d’Airbnb explique cette nouvelle approche, qu’il leur est désormais possible d’adopter. Il l’explique simplement et brièvement en 5 points:

• Vous pouvez travailler au bureau ou à domicile
• Vous pouvez déménager n’importe où dans le pays sans changement de rémunération
• Vous avez la possibilité de voyager et travailler n’importe où dans le monde
• Nous nous retrouverons régulièrement via des meetings
• Nous continuerons à travailler de manière hautement coordonnée

La logique est applicable à tous les salariés, excepté quelques postes stratégiques clés, qui nécessitent une présence au siège, sans bien sûr l’impossibilité de travailler ailleurs.

Airbnb donne par la suite un peu plus de détails concrets au niveau applicatif. Si le salarié veut déménager tout en restant dans le pays, aucun changement de rémunération n’aura lieu, que la personne vive dans une petite ville du Colorado ou dans le centre de Manhattan.

Elle précise aussi que si un déménagement à Londres ou à Séoul est envisagé, la démarche s’avère plus complexe, et ne sera pas “soutenable” cette année. Elle sous-entend donc que cela réalisable dans un futur proche. Et, bien que les travailleurs aient besoin d’une adresse permanente, ils auront des dizaines d’entreprises et de lieux de travail jusqu’à 90 jours par an (prédéfinis certainement).

Un concept réellement applicable ?

Si l’introduction en bourse d’Airbnb lui permet de réaliser nombreuses ambitions, cette nouvelle philosophie sera-t-elle réellement et facilement applicable ? Avec près de 15 000 salariés dénombrés, la délégation, supervision et coordination des tâches pourra s’avérer quelque peu compliquée dans un premier temps, entre les locaux, et ceux qui sont à l’étranger. Mais Airbnb mise sur l’organisation régulière de réunion de travail où les personnes concernées seront réunies de manière concrète.

De par cette démonstration, Airbnb démontre sa capacité à développer un modèle de travail hybride ou “flex”. Elle essuie donc les plâtres face aux difficultés qui pourront être rencontrées , mais pourra montrer le chemin à d’autres entreprises désireuses de suivre son modèle.

Yvan Dupuy

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