Alkemics
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La start-up Française Alkemics annonce ce 11 juin une levée de fonds de l’ordre de 21 millions d’euros en série C. Parmi les investisseurs existant, on retrouve les historiques, comme Cathay Capital, Index Ventures, Seb Alliance et Serena Capital. Le fonds Higland Europe fait également son entrée au capital.

Objectif: développement et ouverture à de nouveaux secteurs

Grâce à cette levée de fonds, la plateforme va pouvoir poursuivre son développement commercial. Elle compte pour y parvenir s’ouvrir à de nouveaux secteurs: bricolage, jouets, et mais aussi textile. Et, si la jeune pousse est déjà implantée en France et au Royaume-Uni, elle vise une expansion Européenne et notamment en Allemagne, au Benelux, et en Scandinavie. L’offre proposée aux TPE/PME et magasins individuels sera également élargie “en écho à la croissance des relations locales entre fournisseurs et distributeurs” comme l’explique l’entreprise.

Créée en 2011, la plateforme permet d’échanger des données autour des produits de grande consommation, ce d’une manière sécurisée. Ce sont principalement les fiches-produits qui sont au cœur du process, car leur précision et transparence est fondamentale pour aussi bien pour les clients, que pour la supply-chain, les fournisseurs locaux, et la fragmentation des canaux d’achat.

Mettre l’accent sur le digital retail

Heureusement pour l’entreprise, la levée de fonds était prévue avec la crise sanitaire du Covid-19. Antoine Durieux, co-fondateur et CEO d’Alkemics souligne le parcours réalisé avant cette année: “Nous avons passé de grandes étapes depuis notre dernière levée de fonds, à la fin de l’année 2016, avec notre lancement international et de nouveaux secteurs“.

Le contexte particulier de la crise sanitaire a amené plusieurs distributeurs alimentaires à connaître des ruptures de stocks et de produits en rayon. Alkemics a mis une solution en face pour pouvoir les aider de manière efficace: “Tout un plan anti-Covid a été mis en place pour faciliter les échanges et mettre les distributeurs rapidement en contact avec de nouveaux fournisseurs“. Alkemics a également travaillé sur le fait que les fournisseurs et les clients puissent garder une bonne capacité d’échange, en l’absence de contact physiques. Il ajoute: “Nous avons pu les mettre en relation grâce au réseau de discussion que nous avions créé“.

Pour le fondateur, la crise a en outre permis de prendre conscience pour les distributeurs d’avoir des produits variés (assortiments), l’omnicanalité (avec notamment l’explosion du drive), et enfin une efficacité opérationnelle infaillible pour pouvoir faire face à différentes situations. “Le Covid-19 a permis de faire un bond de cinq ans dans la transformation digitale. Les retailers ont compris qu’ils devaient être omnicanaux, les consommateurs se sont rendus compte de la praticité de l’e-commerce“.

Poursuivre la digitalisation de la relation commerciale

La jeune pousse souhaite continuer à transformer le secteur du commerce BtoB, car elle souhaite se positionner comme une plateforme globale de commerce. Elle estime à ce titre que si la digitalisation des informations produits est importante, c’est l’ensemble de la relation qui unit le fournisseur au distributeur qui devrait aussi l’être.”N’importe quel fabricant devrait pouvoir mettre un produit sur le marché aussi simplement que l’on poste un message sur un réseau social. Et n’importe quel magasin devrait pouvoir trouver les produits que les consommateurs lui demandent avec une simple recherche sur une app” ajoute le co-fondateur.

Actuellement, la plateforme est utilisée par 17000 marques, aussi bien par des producteurs locaux que par des multinationales. Parmi les grands comptes, on peut citer des marques comme E.Leclerc, Intermarché, Casino, Metro, et en Grande-Bretagne Tesco, Waitrose, Sainsbury et Ocado.

Comptant actuellement 90 collaborateurs, elle prévoit d’atteindre un effectif de 200 collaborateurs en 2021, avec des recrutements notamment dans le domaine dans sa cellule R&D.

Yvan Dupuy