bitstrips

Chères lectrices, chers lecteurs,

Snapchat continue son développement technique et commercial en annonçant le rachat de la société Bitstrips, société spécialisée dans la création de bandes dessinées. Serais-ce une réponse à Facebook et ses stickers ?

Une opération à plus de 100 millions de dollars

Le montant colossal de la transaction sera réglé en numéraire, mais également sous forme d’actions. Bitstrips évoluait jusqu’à présent seule, mais était d’ores et déjà surveillée par les investisseurs. La société avait ainsi levé pas moins de 11 millions de dollars auprès de Kleiner Perkins Caufield & Byers et Horizons Ventures.

Totalisant près de 100 millions d’utilisateurs, la société Snapchat compte encore développer sa clientèle et son offre. De quoi probablement enrichir encore Evan Spiegel, le fondateur de la société qui est, rappelons le, déjà milliardaire à seulement 24 ans.

Le rachat de bitstrips répond à une besoin

Pour Laurent Laforge, expert en réseaux sociaux et fondateur de Happy Together, le succès de Snapchat s’explique par le déploiement d’une réponse à un besoin orphelin: « les réseaux sociaux qui rencontrent le succès répondent généralement à un “besoin orphelin”, un besoin auquel personne n’avait répondu auparavant, via une fonctionnalité innovante. Pour Twitter, c’était la capacité à partager publiquement un texte court, pour Instagram embellir les photos de smartphones. Pour Snapchat, c’est l’envoi de messages (essentiellement des photos), sans courir le risque d’en perdre le contrôle. »

Parallèlement, mentionnons le fait que les sms sont en perte de vitesse, contrairement aux snaps. Les contenus visuels deviennent de plus en plus dominants dans les échanges, contrairement aux contenus textuels “simples”, que constituent les sms. C’est à ce titre que Facebook et Twitter misent d’ailleurs de plus en plus sur le développement des contenus visuels. On sait d’ailleurs que Zuckerberg aurait proposé à Evan Spiegel le rachat de sa société pour le montant de 3 milliards de dollars. Ce dernier a refusé, tout comme les propositions qui lui auraient été faites par Google et le chinois Tencent.

Consciente de son succès indéniable, il semble que Snapchat veuille rester le seul capitaine à bord.

Yvan Dupuy