chères lectrices, chers lecteurs,
Le géant du streaming Netflix vient de rendre publics ses résultats pour le premier trimestre 2016. Continuant à séduire de nouveaux abonnés, le groupe laisse cependant les investisseurs sur leur faim, ces derniers espérant des résultats plus rapides. Est-il réellement possible pour la société d’en faire encore plus, avec une concurrence toujours plus féroce ?
80 millions d’abonnés en vue
Fin mars 2016, Netflix comptait 77,71 millions d’abonnés, soit 6,87 millions de plus que trois mois auparavant. La progression la plus importante enregistrée par l’entreprise sur les cinq derniers trimestres. Le nombre d’abonnés aux Etats-Unis est lui aussi en progression, avec 45,71 millions d’abonnés payant , soit 2,31 de mieux qu’au trimestre précédent. À l’international, le géant américain compte 31,99 millions de fidèles payants, soit 4,55 millions de plus que trois mois plus tôt.Les prévisions sont quant à elles optimistes, puisque la société de passer la barre des 80 millions d’abonnés au prochain trimestre.
Du côté du chiffre d’affaires, le moral de Netflix est au beau fixe: Avec un ca de 1,813 milliard de dollars au dernier trimestre, la société enregistre une croissance de 29,5% sur 1 an, et 8,4 % sur trois mois. En terme de bénéfice, ce dernier s’élève à 28 millions de dollars.
La société continue aussi sa politique d’investissements, avec 5,77 milliards d’investis dans de nouveaux contenus, pour son offre en streaming. Au global, 9 milliards de dollars pourraient être investit d’ici fin 2016. Parmi ceux-ci, la firme pourrait consacrer 5% d’entre eux à la production de films originaux: « L’augmentation de notre revenu moyen par abonné nous permettra d’investir encore plus et de porter notre dépense de 5 milliards de dollars en 2016 à plus de 6 milliards de dollars en 2017 sur une base “P&L“, et davantage en cash ».
Une concurrence toujours plus forte
Partout dans le monde, il semble que la concurrence pour Netflix s’amplifie, d’où certainement l’inquiétude des investisseurs…Le câblo-opérateur Time Warner Cable par exemple a fait savoir qu’il cherchait à « conserver [ses] droits plus longtemps ou retarder certaines licences pour [son]contenu ». Un mouvement qui touche également ses concurrents actuels, Amazon et Hulu en tête.
Concernant Amazon, l’offre est particulièrement alléchante. Avec Amazon Prime vidéo facturée 8,99 euros par mois, et une catégorie “pas sur Netflix” affichée au menu, la guerre entre les deux sociétés est lancée.
La concurrence effrénée ne semble pour autant par effrayer Netflix, qui déclare à ce sujet: « Vous pouvez voir que le marché des loisirs est énorme et nous ne sommes qu’un petit bateau sur un vaste océan. Par exemple, nous sommes passés de 0 à 47 millions de membres aux États-Unis pendant que HBO continuait de croître, ce qui montre à quel point ce marché est grand. Nous avons une petite fraction du temps et de l’argent des consommateurs, et des tas d’opportunités pour progresser »
Reste à voir donc si le nombre d’abonnés diminuera , au profit d’autres concurrents.
Yvan Dupuy