Chères lectrices, chers lecteurs,
On apprenait récemment dans le monde du e-business, l’intention de Yahoo de procéder au rachat de Dailymotion. Si tout semblait bien lancé, le ministre du redressement Arnaud Montebourg s’est opposé à ce rachat.
Le coup de gueule de Montebourg
«Je ne vais pas vous laisser vendre l’une des meilleures startups françaises» a ainsi déclaré Arnaud Montebourg aux dirigeants de France Télécom.
Le refus a été officialisé le 12 avril dernier où, participaient à Paris Arnaud Montebourg, le numéro deux de Yahoo (Henrique de Castro), ainsi que le directeur financier de France Télécom, Gervais Pellissier.
Devant cette opposition, Yahoo a renoncé au rachat de dailymotion. Si Mr Montebourg souhaitait que les deux parties trouvent un accord équilibré pour la signature du contrat, ces derniers n’ont malheureusement pas aboutis.
Arnaud Montebourg a ajouté que son ministère était «attaché à créer les conditions optimales du développement international de Dailymotion». Il a également ajouté que “Dailymotion est une pépite française, qu’il faut préserver”.
D’autres raisons à la défense de Dailymotion
Dans une récente interview accordée au journal le monde, l’un des membres du gouvernement chargé du numérique a affirmé “Dailymotion est l’une des rares sociétés de contenus que la France ait réussi à faire émerger sur le Web ces dernières années, c’est une vraie perle, et qui en plus ne perd pas d’argent. Ce serait quand même dommage de la laisser filer”
Également en jeu, la future naissance d’un pôle numérique français, qui s’articulerait d’ailleurs autour de Dailymotion. Ce second fait constitue également un argument solide à la défense de la firme française.
Le scénario d’un rapprochement franco-français serait donc évoqué et privilégie, selon Bercy. Quelques noms circulent déjà, comme Vivendi et Lagardère, deux sociétés qui possèdent une bonne connaissance du marché américain. TF1 a également été mentionné, sachant qu’elle déjà envisagé de racheter Dailymotion en 2007.
Bien que pro numérique, l’état devrait agir de la même manière pour certaines pépites industrielles françaises, qui partent sous contrôle total de sociétés étrangères.
Amicalement,
Yvan Dupuy