Chères lectrices, chers lecteurs,
Les fake news est une tactique qui a été utilisée par les Russes durant les élections de 2016. Et si on aurait pu penser que le ménage aurait été fait par Twitter depuis, les chercheurs affirment qu’il n’en ait rien. En effet, des milliers de compte seraient encore actifs.
Près de 700 000 comptes encore actifs
Des recherches effectuées jeudi par la Knight Foundation ont révélé que plus de 80% des comptes Twitter qui diffusaient à plusieurs reprises de fausses informations au cours de l’élection de 2016 «sont toujours actifs» et, dans certains cas, envoient plus d’un million de tweets par jour.
La fondation a examiné plus de 10 millions de tweets sur 700 000 comptes liés à plus de 600 sites associés à des théories de la désinformation et du complot. Les chercheurs ont découvert que 6,6 millions de ces tweets étaient directement liés à de fausses nouvelles au cours du mois précédant les élections de 2016 et que quatre millions de tweets diffusaient de fausses nouvelles six mois après les élections.
Pourtant, l’an passé, Twitter a passé des mois à tenter de nettoyer ces comptes après les élections de 2016. Une démarche effectuée après que l’on ait reproché au réseau social de ne pas avoir fait assez pour protéger les électeurs de la désinformation.
Del Harvey, le Vice Président de Twitter de la sécurité chez Twitter à plus ou moins contesté ces faits en déclarant:
«Tout d’abord, cette étude a été construite à l’aide de notre API publique et ne prend donc en compte aucune des actions que nous prenons pour supprimer le contenu et les comptes automatisés ou spammés de la consultation des utilisateurs sur Twitter. Nous le faisons de manière proactive et à grande échelle, chaque jour. Deuxièmement, en tant que service ouvert unique, Twitter est une source vitale d’antidote en temps réel aux mensonges quotidiens. Nous sommes fiers de ce cas d’utilisation et travaillons avec diligence pour veiller à ce que nous montrions le contexte et les divers points de vue des personnes lors de leur participation au débat civique et aux conversations sur notre service. “
Selon leurs conclusions, les chercheurs ont déclaré que les comptes étaient étroitement liés en se suivant, ce qui était décrit comme un “superamas de désinformation”. Les comptes participent à des “campagnes coordonnées visant à diffuser de fausses informations” en tweetant des liens vers seulement quelques sites de fausses informations.
On se doute donc que Twitter veille au grain, mais de quelle manière, et dans quelles proportions ?
Yvan Dupuy