Grosse colère chez Boston Dynamics. Une société spécialisée dans l’art à crée, à partir du fameux robot spot mini de l’entreprise, un robot paintball. Ce dernier pourra être contrôlé par les gens, dans une fausse galerie d’art spécialement aménagée à cet effet. Un maux coup de pub pour Boston, qui a annoncé récemment la commercialisation de son robot en Europe.
Un robot paintball qualifié “d’utilisation provocante” de l’original
Si le spot mini s’est déjà illustré dans de nombreux scénarios mis en scène par Boston Dynamics (tout le monde se souvient notamment d’une vidéo ou les spots tractent un camion), la société n’est içi pas d’accord concernant cette mise en scène. Elle qualifie le projet et le contexte comme “utilisation provocante” de son chien quadrupède.
Elle a, à ce titre, mis en garde la société concernée que si des actions correctives rapides n’étaient pas mises en œuvre, la garantie serait annulée, ce qui impliquerait le fait que le quadrupède ne reçoive plus les mises à jour fonctionnelles et de sécurité.
La société en question, MSCHF, se justifie en affirmant que ce n’est qu’un prémisse pour une future utilisation de ses robots dans un cadre militaire. Il semble toutefois que cette société soit connue pour ses mises en scène virales et quelques fois jugées sulfureuses.
Un projet intitulé spot’s rampage
Cette mise en scène particulière du robot est ainsi intitulée “spot’s rampage“. Il a démarré hier à 13h, et devrait permettre aux gens de pouvoir contrôler un “robot spot via un site web”.
Il y a aura une rotation entre personnes en terme de prise en main toutes les deux minutes. Le site web en question montre d’ailleurs le robot en question dans une galerie d’art, avec un pistolet sur le dos.
Elle détaille même le prix de ce dernier, dans cette version précise, avec l’installation de l’équipement de paintball, avec un prix de 74500$. Elle le qualifie d’ailleurs comme un “chien de guerre”.
Dans sa partie “FAQ”, elle affirme s’être entretenue avec Boston Dynamics, et avoue que cette dernière a détesté cette idée. Cette dernière leur a d’ailleurs proposé de leur donner gratuitement deux autres robots spot-mini, si ils enlevaient les pistolets paint-ball du quadrupède.
La société MSCHF a répliqué en disant que cela l’avait motivé pour faire encore plus, en terme de mise en scène. Boston est donc en colère quant à ce projet, car, même si elle a initialement été financée par l’armée, elle souhaite désormais redorer son blason, et s’éloigner de cette image. D’ailleurs, ces derniers temps, elle a elle-même mis en scène son spot mini dans des scénarios publiques plutôt pratiques destinés au grand public: saut en parachute, ou bien encore jardinage.
L’an dernier, elle a déjà vendu plus de 400 spot mini, qui sont utilisés dans différents secteurs entrepreneuriaux, tels que la construction, l’exploitation minière, l’énergie nucléaire, ou bien encore les plateformes pétrolières.
Le contrat de Spot stipule qu’il doit être utilisé “conformément à la loi et ne peut pas être utilisé pour nuire ou intimider des personnes ou des animaux”. Reste donc à savoir quelle suite sera donnée à ce scénario sulfureux.
Yvan Dupuy