monitoring de productions végétales
Crédit photo: Copeeks

Proposer des outils pour une agriculture innovante, tel est le défi de la start-up de l’agritech Copeeks. A ce titre, elle a développé un boitier permettant de mesurer et monitorer aussi bien les productions végétales, que les celles dédiées à l’élevage.

Monitorer les productions végétales et animales

Basée à Lannion , et après tout juste 5 ans d’existence, la jeune pousse semble avoir trouvé son business model.Gwenaël Le Lay, son CEO, a d’abord mené une carrière chez Orange, en tant qu’ingénieur Recherche et développement. Ses compétences lui ont donc permis de développer ce boitier innovant, permettant de monitorer aussi bien tout ce qui touche aussi bien au monde végétal, qu’animal.

Et certaines start-ups de l’agritech Française aide les agriculteurs au niveau de la gestion administrative, comme la start-up Agroptima, les contributions de Copeeks se situent elles sur le terrain.

En effet, en branchant un boitier autonome doté d’une caméra haute-définition, couplé à de nombreux capteurs (température, humidité, pression atmosphérique, stress hydrique…), le monitoring et la surveillance des différents paramètres nécessaires à une production optimale peuvent être suivis.

“Le tout est synchronisé sur une plateforme sécurisée. L’analyse intelligente des différentes données collectées permet d’obtenir une synthèse de l’état d’un champ, de détecter l’apparition d’une maladie sur un végétal ou le comportement anormal d’un animal”

Une commercialisation indirecte

Pour vendre son dispositif, Copeeks ne s’adresse pas directement aux agriculteurs. Elle passe en effet par leur écosystème opérationnel et économique, les coopératives agricoles, les organismes de santé qui gravitent autour, ou bien encore les sociétés conseils.

A l’heure actuelle, elle dispose déjà d’une centaine de clients, principalement situés sur le marché Français. Toutefois, l’international est aussi présent, avec des premières installations dans des pays comme l’Espagne, les Pays-Bas, ou le Royaume-Uni. Les pays du moyen-orient sont eux aussi visés, avec des partenariats en cours avec l’Algérie ou la Tunisie, pour un déploiement de la solution sur ces territoires.

En terme de résultats financiers, elle a réalisé en 2020 350 000 euros de chiffre d’affaires, alors que ce dernier s’élevait seulement à 290 000 en 2019. Mr Le Lay prévoit, dans les 6 mois à venir, plusieurs recrutements pour venir étoffer ses effectifs, qui ne sont que de 5 personnes à l’heure actuelle.

Un partenariat avec Tell Élevage

Récemment, la jeune pousse a également noué un partenariat avec une start-up Bretonne: Telle Élevage. Cette dernière a en effet développé une tablette permettant de faire des diagnostics techniques au sein des bâtiments d’élevages. Jean-Luc Martin, son Directeur, déclare au sujet de cette collaboration: L’objectif est d’aider les éleveurs, organisations de producteurs ou équipementiers dans leurs démarches d’amélioration continue par la mise en place d’un plan d’action”.

En 2020, des premiers essais ont été menés dans deux élevages de volailles, qui a permis de lancer une offre mutualisant les deux technologies. Les données récoltées par Copeeks sont en effet transmises en temps réel à l’outil connecté développé par Tell Elevage. Mr Le lay déclare à ce sujet: “Les améliorations mises en œuvre sont supervisées sur trois lots de production. Avec une obligation de résultats. Cette offre de services est donc différenciant par rapport à ce qui se fait traditionnellement sur le marché”

Cette offre mutualisée devrait notamment être proposée dans les pays du Maghreb.

Yvan Dupuy